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200 millions d'habitants, une superficie de 15 fois la France: le Brésil est le plus grand pays de l'Amérique du Sud. Nous allons donc prendre souvent l'avion pour nous déplacer. Après une arrivée au Brésil par Sao Paulo, notre périple va nous conduire à Salvador de Bahia, Iguazu, Belo Horizonte, capitale de l'état du Minas Gerais et enfin Rio de Janeiro.
Ce carnet de voyage a été réalisé sur la base des commentaires du film :
Couleurs Brésil
Pourquoi, un jour ou l'autre, chacun d'entre nous a rêvé de partir pour le Brésil ? Pourquoi ce pays a toujours exercé une telle fascination ? C'est ce que nous vous proposons de comprendre en partant à la découverte de cet immense pays.
Réalisé par MM Video, ce film est proposé dans la rubrique DVD.
Première capitale du pays, fondée par les Portugais en 1549, Salvador de Bahia a été construite à la sortie de la Baie de Tous les Saints, une baie magnifique et unique, la plus grande du Brésil avec plus de 1,000 km2; elle contient plus de 50 îles dont la plus grande Itaparica; protégée par une barrière de récifs, elle constitue un mouillage naturel exceptionnel.
Avec près de 3 millions d'habitants, Salvador est la 3ème ville du Brésil. Pendant plus de 2 siècles, elle a été la capitale du pays: c'était l'époque portugaise. Salvador est alors le centre de la culture de la canne à sucre et devient rapidement la plaque tournante de l'esclavage. Aujourd'hui encore, une majorité de la population est d'ascendance africaine.
En 1763, le déclin de l'industrie du sucre lui fit perdre son statut de capitale au profit de Rio de Janeiro qui s'enrichissait alors grâce au café.
A l'entrée de la baie, la pointe Barra avec ses quartiers résidentiels et ses plages. L'avenue Oceanica nous amène au Farol de Barra: cette forteresse phare a été construite en 1536 pour signaler l'entrée de la baie: c'est le plus ancien phare d'Amérique du sud.
Le plus souvent bordée d'arbres centenaires, l'avenue du 7 septembre longe la baie et, avec ses 5km de long, relie la pointe Barra au centre ville. Elle est bordée de magnifiques et anciennes villas mais aussi de tours très modernes réservées au brésiliens très fortunés.
Nous remontons plus au nord en direction de la vieille ville.
Nous arrivons à la ville haute, sur la Place Municipale: celle-ci était le siège politique du Brésil colonial. D'un coté, la Camara Municipal, la mairie de la ville, construite en 1549, qui logeait les pouvoirs exécutif et judiciaire, y compris la prison.
En face, le Palacio Rio Branco, reconstruit en 1919, abritait le cabinet de travail du 1er gouverneur général du Brésil: Tomé de Souza. Les pièces actuellement vides abritent encore de magnifiques parquets.
Le balcon extérieur domine la ville basse et en particulier l'elevador Lacerda, un ascenseur qui relie la ville haute à la ville basse en 30 secondes grâce à 4 cabines qui transportent chaque jour 28,000 passagers.
De part et d'autre de l'Elevador, belle vue sur la ville basse et toute la baie de Salvador, avec en particulier le port, le Forte de São Marcelo et le marché (le Mercado Modelo).
Aujourd'hui marché d'artisanat, le Mercado modelo d'origine était, au temps de l'esclavage, le lieu où on entassait les esclaves récemment débarqués des bateaux et en attente d'être vendus aux enchères.
Plus loin, l'Igreja Conceição da Praia, construite en 1623 et une des plus anciennes de Salvador.
Mais revenons dans la ville haute: nous quittons la Praca Municipal pour la Praca da Se puis juste après le Terreiro de Jesus.
Cette place est riche de nombreux édifices de style baroque. En effet, au XVIIème siècle, Salvador est la 2ème ville de l'empire portugais après Lisbonne. Devenue très riche grâce à l'exploitation du sucre, elle était réputée pour ses nombreuses églises à l'architecture baroque et aux riches décorations, mais aussi pour ses magnifiques demeures coloniales et ses fêtes. La cathédrale Sao Salvador est le seul vestige de l'ancien collège des jésuites.
Nous descendons alors vers le Pelourinho
Le Largo do Pelourinho est le centre vital de la vieille ville: c'est un centre de rendez-vous où l'animation est permanente. Pelhourinho signifie pilori, où en particulier étaient attachés les esclaves condamnés au fouet.
Le Pelhourinho est dominé par l'Igreja de Nossa Senhora de Rosario das Pretos. Les maisons polychromes aux couleurs vives, souvent ornées de décorations en stuc de grande qualité, sont une des caractéristiques de la vieille ville. Le quartier historique du Pelourinho a été restauré dans les années 1990 : depuis, il est resté un quartier très populaire.
Le Solar Ferrao est une grande maison noble construite entre les XVIIe siècle et XVIIIe siècle et qui fut la résidence de riches familles portugaises.
En remontant la rua Gregorio de Mattos, nous allons retrouver l'Igreja et convento São Francisco.
C'est une des plus grandes expressions baroques du Brésil. L'ensemble fut achevé en 1723. Le cloître du couvent est recouvert de magnifiques azulejos peints à la main qui reproduisent la légende de la naissance de Saint-François et son renoncement aux biens matériels.
L'église est une des plus belles du Brésil: elle se distingue par la profusion et la richesse de son ornementation intérieure marquée par ses sculptures en bois recouvert de feuilles d'or.
La nef centrale de l'église, coupée par une autre plus grande, forme la croix du Seigneur.
Dans la sacristie, sont réunis 18 panneaux à l'huile sur la vie de Saint-François.
Dominant la ville et toute la baie de Salvador, l'igleja Nosso Senhor do Bonfim. Construite dans le style néoclassique avec façade rococo, c'est une église typique du colonial portugais.
L'intérieur est richement décoré: les peintures du plafond ont été réalisées entre 1818 et 1820 par Franco Velasco. Sur le^magnifique maître-autel en cèdre est posée la statue du Senhor do Bonfim, patron des bahianais, guérisseur de maladies et sauveur de vies.
On attribue au Senhor do Bonfim, saint patron de la ville, des pouvoirs de guérison miraculeux qui ont métamorphosé cette petite église ordinaire en un lieu de pèlerinage très fréquenté.
Des rubans porte-bonheur, qu'on appelle des fitas, sont devenus le symbole de la ville: les bahianais ont pris l'habitude de nouer quelques fitas sur la grille de l'église pour réaliser un voeux ou s'assurer la prospérité pour l'année à venir. Ces fitas sont devenues un symbole culturel du Brésil et sont désormais utilisées comme bracelet ou même porte-clefs ou lacets... Dans la "Salle des Miracles" un nombre impressionnant d'ex-voto, attestent de la dévotion populaire pour le Senhor do Bonfim.
Non loin de là et dominant la baie, le fort de Montserrat est l'un des nombreux forts qui ont défendu Salvador de Bahia et toute sa baie, en particulier contre les troupes néerlandaises.
A l'extrême est du pays, au milieu de la forêt subtropicale, et à la frontière entre le Brésil, l'Argentine et le Paraguay, les chutes d'Iguaçu sont une merveille naturelle inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco.
Le site est organisé en 2 parcs nationaux: un coté Brésil et un autre coté Argentine.
Les chutes d'Iguaçu interrompent le cours de la rivière Iguaçu, affluent du Parana. Elles comptent parmi les plus impressionnantes du monde et justifient à elles seules le voyage. La rivière forme une grande courbe en forme de fer à cheval et délimite la frontière entre l'Argentine et le Brésil avant de se jeter dans le majestueux fleuve Parana. Les chutes d'Iguaçu sont constituées de 275 cascades formant un front en arc de cercle de 3 km.
Coté Argentine, plusieurs circuits de visites ont été aménagés au milieu de la forêt tropicale et au-dessus des différents bras du fleuve, via de nombreuses passerelles.
Le parc argentin est très grand; un petit train va donc nous rapprocher de la zone des chutes.
Une suite de chemins et de passerelles qui nous permettent d'enjamber des bras secondaires du fleuve, vont nous conduire au cœur des chutes; progressivement, le grondement de celles-ci augmente et devient impressionnant sans qu'on ait encore rien vu…
Nous passons sur des chutes secondaires quand même spectaculaires et sur lesquelles le soleil nous offre un bel arc en ciel ! On se rapproche encore; le grondement devient vacarme, la vapeur d'eau commence à nous envahir…
Nous y voilà enfin: c'est à couper le souffle, le vacarme est énorme, on est immédiatement plongé dans un bain de vapeur d'eau dégagée par les embruns des chutes.
Nous sommes devant la plus grande chute d'Iguaçu: la Gorge du Diable où l'eau tombe de 90m de haut. Les spécialistes affirment que les cascades d'Iguaçu déversent jusqu'à 6,000 m3 d'eau par seconde... A titre de comparaison, c'est 4 fois plus que le débit du Rhône à Lyon.
Le spectacle impressionnant et grandiose des forces de la nature...
Coté Brésil, le Parc est moins vaste et l'accès aux chutes plus rapide.
Les visiteurs les plus intrépides utilisent le bateau pour découvrir les chutes: impressions fortes garanties et chacun est sur de revenir complètement trempé…!
Du coté brésilien, nous avons la possibilité d'accéder à proximité d'une des plus grosses chutes: on a presque l'impression de pouvoir toucher l'eau… c'est un spectacle vraiment fantastique.
C'est à cet endroit que les scènes les plus spectaculaires du film Mission ont été tournées.
La compagnie Hélisul propose de découvrir les chutes par la voie aérienne: le survol des chutes en hélicoptère va nous permettre de prendre conscience de la dimension exceptionnelle du site.
A peine 10' de vol et retour à l'héliport: on descend de l'hélicoptère émerveillés mais aussi un peu frustrés par un vol qu'on trouve toujours trop court !
Ce matin, nous reprenons l'avion pour Belo Horizonte, capitale de l'état du Minas Gerais.
A environ 400 km au nord de Rio, l'état du Minas Gerais a la même superficie que la France.
A la fin du 17ème siècle, alors que la canne à sucre faisait la richesse de Salvador de Bahia, de l'or a été découvert dans cette région ce qui a immédiatement attiré l'attention des colons: la fièvre de l'or commençait...
De nombreux esclaves furent transférés dans cette région pour exploiter les mines: le travail allait s'y révéler encore plus dur que dans les champs de canne à sucre...
Ouro Preto, l'or noir en français, s'est tout de suite trouvée en position centrale dans la zone minière. Dès la découverte de l'or, une foule de chercheurs d'or est venue s'y installer pour tenter de faire fortune. Ainsi, vers 1750, avec plus de 100,000 habitants (dont une majorité d'esclaves), Ouro Preto est plus peuplée que Rio de Janeiro et même que New York.
La ville d'Ouro Preto a conservé son noyau urbain construit pendant la période coloniale; l'homogénéité des bâtiments civils et religieux, marqués par leur élégance et leur esthétique architecturale, contribue à la valeur exceptionnelle de cette ville. A la fin de l'exploitation de l'or, Ouro Preto fut progressivement abandonnée ce qui a permit sa conservation en l'état.
Construite sur un site très vallonné, Ouro Preto présente une topographie très accidentée: les rues étroites et sinueuses s'enchevêtrent et sont même parfois trop étroites, cahoteuses ou abruptes pour être empruntées par les voitures. La plupart ont gardé leurs pavés du 18ème siècle.
Praça Tiradentes
un musée a été créé dans l'ancienne mairie et prison de la ville. Il est consacré à la révolte des mineurs qui, nourris des principes de la révolution française, avaient créé contre la colonisation portugaise un mouvement de révolte "l'Inconfidencia mineira" (la conjuration minière): elle fut durement réprimée et leur chef, Tiradentes, pendu le 21 avril 1792; la date de sa mort est considérée comme une date historique qui est devenue un jour férié au Brésil.
La Casa dos Contos est l'ancien siège du Trésor Public; ce fut aussi la prison des Inconfidentes et le lieu où ils furent soumis à la torture. L'or permit à la ville de s'offrir les services d'artistes baroques qui en firent un joyau architectural; en particulier les 23 églises que compte cette ville qui ont pour la plupart été décorées par l'architecte sculpteur Aleijadinho.
Avant de réaliser ces statues, Aleijadinho sculpta les statues de bois des 6 chapelles en contrebas de la basilique. L'ornementation de ces chapelles, érigées sur un terrain en pente est tout aussi impressionnante que les Prophètes. La lumière tombant sur leurs dômes sculptés contraste avec les sombres montagnes de l'arrière plan. Chaque chapelle décrit une scène de la passion du Christ.
400 km de route vers le sud et nous arrivons à Rio de Janeiro.
Située sur une des plus belles baies du monde, Rio de Janeiro a succédé à Salvador de Bahia en tant que capitale du Brésil jusqu'en 1960 où la capitale a été transférée à Brasilia. Avec ses 6 millions d'habitants intra-muros (l'agglomération en compte le double), Rio de Janeiro est la 2ème ville du Brésil après Sao Paulo.
Nous prenons le métro pour nous rendre dans le quartier du Centro.
Quartier commercial animé, le Centro allie modernité et vestiges du passé: les immeubles de bureaux côtoient les églises baroques, les larges avenues mais aussi des rues bordées de maisons coloniales colorées. On retrouve dans ce quartier différents bâtiments publics comme la mairie, le théâtre ou l'Ecole de Magistrature de Rio, mais aussi des sièges sociaux, par exemple Petrobras, la grande compagnie pétrolière brésilienne.
L'église Nossa Senhora do Carmo est une ancienne cathédrale magnifiquement restaurée. Son intérieur rococo est richement ornementé de dorures. C'est dans cette église qu'avaient lieu les mariages, couronnements et funérailles à l'époque impériale.
Non loin de là, l'église Sao Francisco da Penitencia. Edifiée au 17ème siècle, c'est une des plus riches églises baroques du Brésil. Contrastant avec la façade sobre, l'intérieur est une explosion baroque d'or et de bois précieux.
Au plafond, on peut admirer la première peinture en perspective faite au Brésil : elle symbolise l'apothéose de São Francisco et fut réalisée de 1737 à 1740 par Caetano da Costa Coelho.
La statue de St Antoine est l'objet de la dévotion de nombreux cariocas désireux de trouver un conjoint. Le mausolée de marbre blanc de 3 m de haut qui contient les restes du prince Don Juan Carlos de Espada, mort en 1812.
La cathédrale Sao Sebastiao est l'un des principaux sanctuaires catholiques de la ville. Edifice atypique construit entre 1964 et 1976, elle est représentative de l'architecture moderniste. Ses lignes avant-gardistes rappellent les pyramides précolombiennes, symbole d'union entre ancien et nouveau monde.
L'intérieur surprend par la simplicité de ses lignes ainsi que par son immense espace. La base forme une ellipse dont le diamètre atteint 106 mètres, tandis que quatre larges baies rectangulaires garnies de vitraux aux teintes vives partent du sol pour former une "croix de lumière" au sommet de la voûte, culminant à près de 80 mètres. Elle peut accueillir 20,000 fidèles.
Situé sur une colline dominant la ville, Santa Teresa doit son nom au couvent des carmélites Sta Teresa d'Avila. Jadis quartier résidentiel et huppé, Santa Teresa a attiré à partir des années 60 de nombreux artistes et hippies qui lui ont donné un nouveau souffle et l'ont transformé comme le quartier bohème de Rio. Certains ont complètement repeint des murs d'immeubles, souvent avec beaucoup d'imagination et de sens artistique.
Reliant les quartiers de Sta Teresa et Lapa, l'escalier Selaron a la particularité d'être orné, sur toute sa longueur, de plus de 2,000 carreaux de faïence venant de 120 pays différents. L'escalier est l'œuvre de l'artiste d'origine chilienne Jorge Selaron, arrivé au Brésil en 1983, et résidant du quartier jusqu'à sa mort en 2013. L'escalier fait 125 m de longueur et comporte 215 marches.
Jorge Selaron était célèbre dans le quartier; devant son domicile, on peut encore lire sa devise: "Vivre dans une favela est un art. Personne ne vole. Personne n'écoute. Rien ne se perd. Commande qui peut. Obéit qui a de la jugeote."
Un taxi va nous ramener à Ipanema: à noter que les taxis sont ici très nombreux, faciles à trouver et pas chers. Juste à l'ouest de Copacabana, Ipanema est un quartier chic et branché de Rio: larges rues arborées, restaurants, belles terrasses de café, magasins chics, Ipanema est un quartier vraiment agréable.
La plage qui s'étire sur 2,6 km, est surplombée par les pics jumeaux, les 2 frères, qui lui donnent un cadre unique et spectaculaire. La bossa nova de Carlos Jobim "The girl from Ipanema" en a assuré la célébrité dans les années 60: la plage devint alors le lieu de prédilection des artistes, intellectuels et riches cariocas qui aimaient se retrouver sur les terrasses des cafés qui bordent la plage.
La plage est propice à la pratique du sport, en particulier le volley: et celui-ci, au Brésil, n'est pas un amusement: on s'entraine très sérieusement !
En prolongement d'Ipanema, à l'est, la plus célèbre plage de Rio, Copacabana. Elle dessine une courbe de 4,5 km. Moins élitiste qu'Ipanema, Copacabana attire toujours cariocas et touristes.
On y vient bien sur pour se baigner mais aussi pour se promener, courir ou faire du vélo. De nombreux cafés se répartissent le long de la plage où il est particulièrement agréable de siroter des caipirinhias, au son de quelques accords de bossa nova sur une guitare...
Même si elle a perdu quelque peu de son glamour au profit d'Ipanema, Copacabana reste une des promenades préférées des cariocas. Le quartier est peuplé par des familles de classe moyenne, mais les immeubles de l'Avenida Atlântica, sur le front de mer, sont plutôt chics, à l'image de l'hôtel Copacabana Palace qui, en 1923, inaugura l'âge d'or de la plage et devint la destination favorite des célébrités du monde entier. C'était à l'époque le seul hôtel de luxe de toute l'Amérique latine.
Les vendeurs de boissons, de lotions solaires, de chapeaux, de cerfs-volants ou des fameuses tongs brésiliennes Havaianas arpentent la plage à longueur de journée.
Ce matin, nous allons monter au sommet du fameux Pain de Sucre, un des emblèmes de la ville. Un téléphérique en 2 tronçons, inauguré en 1912, va nous mener au sommet.
Le 1er tronçon monte jusqu'au Morro da Urca à 220 m d'altitude. De là, on a déjà une superbe vue sur la baie de Guanabara et les courbes sinueuses du littoral.
Le 2ème tronçon grimpe jusqu'au sommet du Pain de Sucre. Du sommet, la vue panoramique est impressionnante; elle s'étend à l'ouest sur la ville, jusqu'au Corcovado dominé par la statue du Cristo Redendor et, au sud, les plages de Copacabana et d'Ipanema.
Le nom de Pain de Sucre à été donné à cette colline au 16ème siècle en référence à sa forme oblongue qui évoque les pains de sucre qui étaient choses courantes au Brésil à l'époque du commerce de la canne à sucre.
Au nord, on découvre le 2ème aéroport de la ville, Santos Dumont, tout proche du centre ville. Santos Dumont était un pionnier de l'aviation franco-brésilien qui vécut longtemps à Paris. Plus loin, on distingue le pont Costa e Silva qui relie le centre de Rio à la presqu'île de Niteroi. Achevé en 1974, ce pont a une longueur de 13 km dont 9 au-dessus de la mer. Reliée à Rio par le pont, la presqu'ile de Niteroï, réputée pour sa qualité de vie et qui est devenue la zone résidentielle de Rio.
Sur la plateforme du sommet, quelques boutiques, une ancienne cabine du téléphérique et le mur où les cariocas arrivent encore à trouver une place pour marquer leur passage...
Après le Pain de Sucre, le Corcovado, autre emblème incontournable de Rio. Une route, ouverte en 1824 conduit au sommet; mais on va préférer utiliser le petit train plus pittoresque. Celui-ci a été inauguré en 1884 ; en 1910, les anciens trains à vapeur sont remplacés par des machines électriques: cette ligne sera la 1ère ligne du Brésil à être électrifiée.
Sur la plateforme du sommet, à 710m d'altitude, et malgré l'heure matinale, une foule déjà dense nous attend. La statue du Christ Rédempteur mesure 38 m de haut (30m pour la statue, 8 m pour le socle); sa masse est de 1145 tonnes. L'envergure entre les 2 mains est de 28 m.
La statue a été réalisée entre 1926 et 1931 : c'est le train, construit avant la statue, qui apportera pendant 5 années les matériaux nécessaires à sa construction. La statue est constituée d'une structure en béton sur laquelle est fixé un revêtement en stéatite, roche tendre mais résistante, comme pour les statues de Congonhas dans le Minas Gerais. Pour les cariocas, aucun doute possible: pour bien photographier la statue du Christ, il faut être couché par terre... certainement efficace mais, vu l'affluence, attention à ne pas se faire piétiner !!
La statue doit faire l'objet de fréquentes restaurations en particulier à cause de la foudre: malgré un paratonnerre très élaboré, elle est en effet touchée 6 fois par an en moyenne.
A partir de la plate-forme qui sert de socle au Christ géant, la vue est époustouflante. Sur 360 degrés, on découvre la baie de Rio dans sa totalité : la baie de Guanabara et le pont qui l’enjambe, le stade Maracanã, le Centro, le Pain de Sucre, la plage de Copacabana, celle d'Ipanema, la Lagune Rodrigo de Freitas, le jardin botanique, d'innombrables favelas et la forêt tropicale de Tijuca.
Redescente du Corcovado, toujours par le petit train....
La feijoada est le plat emblématique du Brésil. C'est un carrefour culturel entre l'Afrique des esclaves, le Portugal des colons et les indigènes locaux. D'un coût peu élevé, la feijoada est appréciée par toutes les classes sociales. Elle est souvent servie à l'occasion de réunions familiales et de rassemblements d'amis.
On y retrouve essentiellement des haricots noirs et de la viande de porc, accompagnés de riz blanc, de farine de manioc, de choux vert, de torresmo (de la peau de porc croustillante), de frites de manioc et de fines tranches d'orange.
Elle est souvent accompagnée d'une caïpirinha, une sorte de ti' punch à base de cachaça, le rhum brésilien, de citron vert et de sucre de canne.
Il s'agit en fait d'un spectacle basé sur les musiques et danses d'Amérique du Sud :
Ce soir, soirée à la Plataforma de Rio. Ses musiques, ses lumières, ses nombreux danseurs avec leurs costumes éclatants vont nous permettre de retrouver l'ambiance chaude et enfiévrée du Carnaval…
Epilogue
Nous cherchions à savoir pourquoi le Brésil est l'objet d'une telle passion...
Ce pays présente effectivement un patrimoine remarquable: en particulier, les portugais, après 2 siècles de présence, ont laissés ici des villes entières marquées par leur architecture; dans le Minas Gerais, les villes créées à l'époque des chercheurs d'or sont restées intactes et sont aujourd'hui d'un grand intérêt; les chutes d'Iguaçu justifient à elles seules le voyage et la Baie de Rio est vraiment d'une beauté unique au monde.
Mais la fascination que l'on constate pour ce pays tient aussi à l'atmosphère que savent créer les brésiliens: ils sont en effet très accueillants et charmants; grâce à une musique omniprésente sur des rythmes de samba ou de bossa nova, ils arrivent à rendre la vie agréable et facile autour d'eux !!
Et ça, effectivement, ça n'a pas de prix...!
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