Toutes les photos de ce carnet sont disponibles en grand format: il suffit juste de cliquer sur la photo.
Ce carnet de voyage a été réalisé sur la base des commentaires du film :
Couleurs d'Asie, le Cambodge
Vous retrouverez ainsi dans ce carnet de voyage toutes les régions visitées lors de la réalisation du film.
En savoir plusEquivalant environ à 1/3 du territoire français, le Cambodge est limitrophe du Laos au nord-est, du Vietnam au sud-est et de la Thaïlande à l'ouest. La population de près de 15 millions d'habitants comprend plus de 90% de Kmers, les autres étant vietnamiens ou chinois ; elle est très jeune : plus de 40% de celle-ci a moins de 14 ans.
Le Cambodgien vit à 80% à la campagne ; son espérance de vie n'est que de 59 ans. Son niveau de vie reste très bas : salaire moyen de 20 $ par jour ; de plus, pas de classe moyenne et une corruption généralisée. L'industrie repose essentiellement sur la confection qui représente 90% de l'industrie cambodgienne. Par ailleurs, le tourisme est en forte croissance (1,7 millions de visiteurs en 2006).
Ancien protectorat français intégré à l'Indochine, le Cambodge a obtenu son indépendance en 1953. Le Cambodge devient alors une monarchie constitutionnelle, alliée des Etats-Unis ; mais quand ces derniers quittent la région sous la pression communiste en 1973, les Kmers rouges, soutenus par la Chine, installent un régime autoritaire maoïste sur le pays, dirigé par le tristement célèbre Pol Pot.
Ceux-ci appliquent alors une politique extrémiste de purification du pays extrêmement brutale qui a conduit à la disparition d'environ 1,7 millions de cambodgiens soit 20% de la population de l'époque…
En particulier de très nombreuses mines ont été posées à cette époque : plus de 60.000 victimes, mortes ou handicapées à vie, ont été recensées ; encore actuellement, le pays déplore environ 800 victimes chaque année. Aujourd'hui, le déminage est loin d'être terminé et reste un handicap au développement économique.
Histoire
C'est le prince Jayavarman II qui a établi la dynastie khmère en 802 ; il lance le culte des dieux-rois qui fondera désormais l'autorité, la légitimité et la puissance des souverains khmères.
S'ouvre alors la plus brillante période de l'histoire du Cambodge qui durera pendant plus de 4 siècles. Progressivement, l'Empire Khmer va étendre sa domination sur une bonne partie de la péninsule indochinoise incluant le sud Vietnam, le Laos, une part importante de la Thaïlande et même une partie de la Birmanie.
Les rois khmers ont perpétué une tradition de rois bâtisseurs : sur le plan politique, pour marquer la capitale de son empreinte mais aussi sur le plan religieux ; tous en effet font de leur vivant l'objet d'une véritable vénération, à l'égal d'un dieu, et chacun tient à souligner la gloire de son règne terrestre par la construction d'un temple majeur dédié à son propre culte.
Après 2 siècles de décadence, le déclin de l'Empire Khmer sera confirmé en 1431 par le pillage d'Angkor par les Thais et son abandon comme capitale.
Petite ville à proximité des temples d'Angkor, Siem Reap connait un fort développement lié à l'essor du tourisme : celui-ci s'est vraiment développé au début des années 2000, quand le nettoyage des temples des mines antipersonnelles a été considéré comme effectif.
Au Cambodge comme dans les pays voisins, les transports colectifs sont assurés par les tuk-tuks, taxis bon marché ; c'est en quelque sorte une version motorisée du rickshaw indien.
Un aéroport international et de nombreux hôtels ont été construits pour accueillir les touristes qui viennent découvrir les merveilles des temples Kmers.
Siem Reap a conservé quelques jolis restes d'architecture coloniale dans le quartier du marché en bordure de la rivière. Au marché, profusion de couleurs et de parfums exotiques souvent très étonnants pour le voyageur occidental.
Angkor est incontestablement le trésor du Cambodge, un trésor inestimable...! Le formidable complexe d'Angkor, énorme site de plus de 400 km2, est une pièce archéologique majeure du patrimoine de l'humanité, en même temps qu'un fabuleux témoignage du génie humain - architectural, artistique, religieux - tel qu'il s'est exprimé dans cette région du monde.
Le mot d'Angkor désigne non pas un monument ou un temple mais l'ensemble des constructions et sanctuaires aujourd'hui éparpillés en pleine forêt à l'écart des activités humaines et qui s'élèvent sur ce qui fut, autrefois, l'emplacement d'une ville : la capitale des rois kmers, à l'apogée de leur immense empire.
L’École française d’Extrême-Orient s'est vue confier l'inventaire et la préservation du site d'Angkor en 1907 ; rattachée depuis l'indépendance au ministère de la Culture cambodgien et en partenariat avec l'Apsara, autorité cambodgienne de gestion du site, cet organisme français est un acteur essentiel dans le programme de restauration des monuments angkoriens.
Nous allons visiter une sélection des sites les plus significatifs de l'ensemble des temples d'Angkor :
On pénètre sur le site du Bayon par une avenue impressionnante traversant la douve et bordée de dieux et d'apsaras, puis en franchissant une des quatre portes d'enceinte, magnifiques édifices ornés de tours à 4 visages que l'on va retrouver dans le temple du Bayon.
Le temple-montagne du Bayon est un énorme édifice de forme globalement pyramidale coiffé d'une tour de 45 m de haut et ornée de 4 visages géants qui représentent le roi lui-même regardant vers les 4 points cardinaux.
Où que l'on soit dans le temple, on reste toujours sous le regard de ces fameux visages omniprésents et au sourire énigmatique et apaisant. Sur les murs de la 1ère enceinte, des bas-reliefs illustrent, comme une bande dessinée, des épisodes mythiques des légendes hindouistes, des batailles terrestres et navales aussi bien que des scènes de la vie quotidienne.
Juste à côté, sur une surface considérable, le Palais Royal, lieu de résidence du souverain. Au milieu de celui-ci, le Phimeneakas, petit temple pyramidal aux escaliers vertigineux.
Sur le côté, les terrasses des Eléphants et des Lépreux : ces 2 terrasses dominent une très grande place réservée aux défilés et festivités officiels.
Les soubassements de la terrasse royale sont décorés d'une longue frise sculptée représentant des lions et des garudas, divinités hindouistes à face de rapace, et aux extrémités des éléphants, d'où son nom.
La Terrasse des Lèpreux était un lieu de crémation ; ses flancs, hauts de 7m, sont ornés de merveilleux bas-reliefs d'une extraordinaire fraicheur représentant des apsaras (femmes célestes et par extension des danseuses), des garudas (êtres mi-homme, mi-oiseau) et des nagas (serpents à têtes multiples, maîtres des eaux et de la terre, donc gardiens des richesses).
>Ta Prohm est l'un des plus fameux temples d'Angkor : c'est le seul des grands monuments de ce site à avoir été laissé en l'état, tel que l'ont découvert les explorateurs européens du 19ème siècle, sans que l'on cherche à contenir la nature qui l'envahit de toutes parts.
C'est ce qui donne ce cachet unique à ce temple : de gigantesques fromagers qui poussent à même les murs, lianes enserrant les pavillons de pierre, mousse et lichens proliférant sur les bas-reliefs, racines folles et presque reptiliennes disjoignant les blocs rocheux... L'imbrication entre le végétal et le minéral est telle qu'on a parfois l'impression que c'est la jungle qui maintient la cohérence du monument… et l'empèche de s'effondrer…!
En fait Ta Prohm est l'archétype parfait du mystérieux temple oublié de la forêt tropicale que l'on croise dans d'innombrables contes et récits d'aventures, du Livre de la Jungle à Indiana Jones…
Banteai Srei, littéralement Cité des Femmes, est une pure merveille : en effet, ce petit temple du Xème siècle, ciselé dans le grès rose, de plein pied, et très bien conservé, présente une grande richesse de figures sculptées sur les frontons de ses portes et sur les flancs de ses différents bâtiments ; et ses proportions architecturales sont d'une grande élégance.
Temple colossal et de plein pied, Preah Khan est une pièce majeure du complexe d'Angkor. Comme la plupart des chefs d'œuvre du site, il a été construit par Jayavarman VII au 12ème siècle. Il rappelle l'architecture de Ta Promh, construit par le même roi, mais aussi envahi de la même façon par une nature exhubérante aux fromagers géants. Ses nombreuses galeries intérieures qui s'entrecroisent comme dans un labyrinthe ajoutent à son aspect mystérieux.
Au sud de la cité d'Angkor Thom, le mythique temple d'Angkor Vat constitue la splendeur absolue du site. Sa silhouette mystérieuse se découpant sur la jungle s’est imposée dans l’imagerie exotique Construit au cours de la première moitié du 12ème siècle, ce temple-montagne funéraire en grès et latérite, dédié au dieu Vishnou, est l'exemple le plus flamboyant de l'architecture religieuse khmère.
Au summum de sa démesure et de sa sophistication, le temple occupe une surface de 80 ha alors que le site total, douves comprises, représente une surface de 200 hectares, soit un rectangle de 1,5 km de long sur 1,3 km de large…! Sa forme reprend le principe, vu sur d'autres monuments d'Angkor, d'enceintes successives protégeant un édifice central en gradins et dont la plate-forme supérieure est coiffée de 5 tours en forme de fleur de lotus. La tour centrale, la plus haute, s'élève à 55 m au-dessus du sol.
Angkor Vat est extraordinairement bien préservé et présente une très grande richesse ornementale, en particulier grâce à une suite ininterrompue de bas-reliefs de 2 m de haut et d'une facture exceptionnelle qui court sur la totalité des parois extérieures du temple, abrités par une monumentale galerie voutée en grès.
Ces bas-reliefs, très détaillés, illustrent certains des épisodes les plus fameux des grandes épopées mythiques de l'hindouisme ainsi que des récits historiques magnifiant la puissance et la gloire des rois khmèrs. Ils nous montrent en particulier de nombreuses apsaras aux formes toutes plus réalistes les unes que les autres… Les dimensions exceptionnelles de ce temple nous gratifient d'ouvertures sur des couloirs et nous laissent entrevoir des enfilades mystérieuses et envoutantes.
Durement réprimées dans les premiers temps de la prise de pouvoir communiste, la pratique religieuse et la tradition monastique, fortement ancrées dans l'histoire et les mœurs locales, n'ont jamais été oubliées par les populations. Les communautés de moines qui peuplent et animent les temples, drapés dans leur tissu orange vif, font partie intégrante de leur décor.
Alors que tous les temples d'Angkor sont orientés à l'est, Angkor Vat est lui orienté à l'ouest ; cette orientation originale permet de profiter du spectacle somptueux du temple illuminé par les rayons dorés du soleil couchant et qui se reflète dans les eaux immobiles des bassins.
Les danses populaires khmères ont un rythme rapide. Les mouvements et gestes n'en sont pas aussi stylisés ; les costumes sont ceux des gens dont elles décrivent la vie : paysans ou montagnards.
Symbole de l'identité khmère, les danses traditionnelles du Cambodge étaient vouées à disparaître lors de la prise de pouvoir des khmers rouges si une poignée de maîtresses de ballet n'avaient pas entamé un travail de conservation des quatre mille mouvements qui composent ces danses.
La danse khmère est un mélange de théâtre et de danse, sa gestuelle est un véritable langage, chaque mouvement, chaque attitude a un sens. La flexion perpétuelle des genoux, le travail précis des mains, l'expression du visage sont codifiés pour l'interprétation de récits légendaires. La chorégraphie classique cambodgienne ne comporte pas de gestes fixes, mais des figures en perpétuel mouvement, ce qui lui donne une fluidité unique en Asie.
Un geste, lié à un port de tête particulier et à une position bien définie des bras et des jambes, a valeur de mot et les mouvements enchaînés les uns aux autres ont valeur de phrases.
La lenteur voulue des mouvements donne à cette danse son caractère irréel, hypnotique. La gestuelle et les postures, dont la maîtrise exige des années de formation, traduisent la gamme des émotions humaines, de la crainte et de la rage à l'amour et à la joie.
Conclusion
Le Cambodge porte un héritage historique exceptionnel : berceau d'une civilisation ancienne et raffinée, le pays fut autrefois au cœur de l'un des plus grands empires du Sud-Est asiatique et le foyer d'une culture très riche au carrefour des influences indiennes et chinoises.
Meurtri par les sanglants conflits du dernier demi-siècle, oublié du développement, le Cambodge était resté en marge de la planète. Désormais pacifié, renouant avec une croissance fragile, le Cambodge laisse entrevoir ses trésors au monde extérieur… Une révélation !
Cette politique contient des informations sur votre vie privée. En publiant, vous déclarez que vous comprenez cette politique :
Cette politique est sujette à changement à tout moment et sans préavis.
Commentaires (0)