Carnet de voyage au Pérou

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Pérou, Altiplano

Lima

Jaquette DVD

Ce carnet de voyage a été réalisé sur la base des commentaires du film :

Au Pays des Incas

Voici le Pérou, berceau de la civilisation Inca dont de nombreux sites restent évocateurs dans l'imaginaire de chacun: Lima, Arequipa, Cuzco, Machu Pichu, Altiplano, Puno, Titicaca. Réalisé par MM Video, ce film est proposé dans la rubrique DVD.

En savoir plus

Lima: la capitale du Pérou, ville tentaculaire, regroupe près de 10 millions d'habitants soit le 1/3 de la population totale. Elle fut fondée par Pizarro en 1535: celui-ci dessina avec son épée, dans cette zone désertique quoiqu'au bord de l'océan Pacifique, un plan en grille de 13 rues sur 9; il en fit immédiatement la capitale du Pérou au détriment de la capitale inca Cusco, située au coeur des Andes et donc jugée beaucoup trop inaccessible.

Lima, Plaza de Armas

Pizarro n'avait pas tenu compte du microclimat qui règne sur cette côte: pendant la moitié de l'année, de mai à octobre, Lima se trouve plongée dans un épais brouillard à cause de la rencontre de 2 courants marins: Humboldt et El Nino: la ville est ainsi privée de soleil pendant 6 mois; le temps reste gris et couvert mais il ne pleut jamais: malgré les apparences, nous sommes ici dans un des déserts les plus arides du monde.
Jusqu'au début du 19ème siècle, Lima est restée la principale ville d'Amérique du Sud grâce à son monopole pour le commerce avec l'Europe.

La Plaza Mayor (ancienne Plaza de Armas): bien que la plupart des bâtiments aient été reconstruits au 18ème siècle, l'esprit de Pizarro imprègne toujours cette place, en particulier au travers de ces magnifiques balcons en bois ajouré

La cathédrale, comme la plupart des bâtiments de la place, ont été repeints en ocre en vue de redonner à Lima les couleurs de l'époque coloniale.

Lima, St Martin de Porres

Dans la cour du Palais du Gouvernement, la relève de la garde sur une musique plutôt surprenante...!
Le monastère de Santo Domingo cache de magnifiques cloitres décorés avec des faïences de Séville. La chapelle renferme les restes de San Martin de Porres, premier saint noir qui vécut et mourut à Lima et est vénéré dans toute l'Amérique du Sud. Fondé en 1546 et reconstruit en 1672, le monastère San Francisco est un des joyaux de la Lima coloniale: son église de style baroque est restée intacte depuis le 16ème siècle.

Plaza Bolivar: le Musée National d'Anthropologie, d'Archéologie et d'Histoire présente d'extraordinaires collections de céramiques, de tissus ou de pièces d'orfèvrerie émanant de toutes les cultures pré-incas. On peut également découvrir des tombes de ces civilisations avec des momies ou des restes humains comme des cranes trépanés..
Les enfants des écoles de Lima visitent régulièrement ce musée; les professeurs effectuent leurs cours sur place.

Le Pérou est resté un producteur d'or important: de nombreuses sociétés artisanales travaillent l'or et l'argent; l'atelier Vasco nous donne l'occasion de découvrir ce travail traditionnel et méticuleux...

Arequipa

Arequipa

A plus de 1,000 km au sud de Lima, isolée entre désert et montagne, Arequipa est la 2ème agglomération du Pérou. Située à 2,300m d'altitude, Arequipa est une bonne transition avant de monter sur le plateau de l'Altiplano.

La Plaza de Armas marque le coeur de la ville et, bien qu'elle ne date que du 19ème siècle, est certainement l'une des plus belles du Pérou. La nuit, le ballet des petits taxis, qui représentent ici la quasi-totalité des véhicules circulant dans la ville, est à la fois incessant et très coloré à cause de l'enseigne bariolée qui surmonte chaque voiture.

De jour, apparaissent les montagnes enneigées qui entourent la ville et dépassent 6,000m. Au coin de la Calle Sto Domingo, la façade baroque de la Compania, ancien sanctuaire de la Compagnie de Jésus. Celle-ci est entourée de 2 cloîtres: superbement restaurés, ils ont été aménagés en espace de promenade avec boutiques et restaurants.

Volcan Misti

A l'extérieur la circulation est dense en particulier en direction du marché San Carmelo, particulièrement actif le matin. Mais il faut quitter le sourire de ces jeunes péruviennes pour rejoindre l'avion qui va nous emmener à Cuzco.

La 1ère partie de ce vol va être l'occasion de découvrir la zone montagneuse et désertique qui entoure Arequipa sous un jour différent: le Chachani culmine à 6,025m; juste à coté, un ancien volcan: le Misty atteint 5,822m. La région est complètement désertique; seuls quelques volcans encore en activité apparaissent dans cet univers lunaire.

Escale à Juliaca avant de redécoller pour Cusco. A noter qu'à Juliaca nous sommes à 4,300m d'altitude: ici, la piste doit être 2 fois plus longue pour permettre aux avions de décoller... et l'impression de ne jamais arriver à décoller...!

 

Cuzco

Cathédrale de Cuzco

L'ancienne capitale des Incas se déploie à plus de 3,300m d'altitude; près de 500 ans après l'arrivée des espagnols, Cuzco vit à la fois dans le passé et le présent et demeure au carrefour des 2 cultures. Cette ville qui comprend aujourd'hui 275.000 ha n'a bien sur plus grand chose à voir avec la capitale inca que les conquistadores découvrirent en 1533.

Cuzco ne connut au temps des Incas qu'environ 70 ans de magnificence: elle était alors, avec plus de 100.000 ha, la plus grande ville d'Amérique; les espagnols furent éblouis par sa beauté, ce qui ne les empécha pas de piller totalement la ville; dès 1535, ils transférèrent la capitale à Lima et Cuzco entra dans une longue léthargie qui dura jusqu'au début du 20ème siècle, avec la découverte du site de Machu Pichu. Souvent, les vieux murs incas, aux pierres parfaitement ajustées sans aucun mortier, ont servi de soubassement aux constructions modernes.

La Plaza de Armas de Cuzco, 2 fois plus grande à l'époque des Incas, était le centre névralgique de l'Empire: c'est là que se déroulaient les cérémonies religieuses et militaires.

Cuzco, la fête du Soleil

 

La Fête du Soleil a lieu à l'occasion du solstice d'hiver, c'est-à-dire fin juin. Cette fête nationale se termine par l'Inti Raymi, à Sacsahuaman sur les hauteurs de Cuzco. C'est surtout l'occasion, dans chaque ville, d'une semaine presque ininterrompue de défilés, de parades, de processions et de concours de danses traditionnelles hautes en couleurs.

Dès l'approche du mois de juin, chacun se doit de repeindre et embellir sa maison. Pour chaque défilé, la foule accourt de toute la ville et se masse sur le parcours; les musiciens, indispensables pour toute manifestation, rallient les points de rassemblement.

Les enfants jouent un rôle important dans tous les défilés: les parents ont à coeur et sont fiers que leurs enfants participent aux défilés avec des costumes parfaitement ajustés et une chorégraphie bien maîtrisée.

Participer à un défilé est une grande responsabilité: jusqu'au dernier moment, on répète les pas et les mouvements. Bien sûr, pour chaque famille, il faut une photographie pour immortaliser ce moment exceptionnel... Ceux qui n'ont pas été sélectionnés n'ont plus qu'à attendre le passage du défilé en espérant avoir plus de chance pour le prochain...!

Mais voici que les premières processions arrivent... fanfares, délégations d'écoles, processions: la liesse populaire peut enfin éclater
Elles précèdent les lourdes litières religieuses portées par les membres d'une fraternité désignée à l'avance; c'est une grande fierté pour chacun. Les participants vont se relayer régulièrement tout le long du parcours; le pas est lent et louvoyant: lenteur et ferveur populaire...

De Cuzco au Machu Pichu

Sacsahuaman

Sacsahuaman

Nous sortons de Cuzco: des bidonvilles... A 3km au nord de la ville, la forteresse de Sacsahuaman: c'est la qu'a lieu la cérémonie finale de l'Inti Raymi.
Edifié à l'aide de blocs mégalithiques pouvant aller jusqu'à 15 tonnes, cette citadelle abritait la garnison qui protégeait Cuzco mais était aussi un lieu de culte; cette citadelle fut le lieu de la plus terrible bataille entre les Incas et les Espagnols.
Le travail réalisé par les ouvriers tient du tour de force si l'on songe qu'ils n'avaient pas d'animaux de trait, ne connaissaient pas la roue et ne disposaient donc pas d'appareils de levage tels que poulies ou palans.

Nous traversons la vallée verdoyante de l'Urubamba, au pied des sommets enneigés de la Cordillère des Andes; c'est la région de prédilection des lamas et alpagas. Nous nous enfonçons dans la Cordillère des Andes par une piste chaotique, où les seules rencontres ne sont que des ânes lourdement chargés.

Village andin

Récompense quand nous arrivons dans le marché d'un petit village où chaque paysan vient vendre sa production: nous sommes ici dans un autre monde, plus proche du mode de vie des Incas que de nos modes de vie occidentaux: ces paysans ont encore gardé toute leur personnalité et leur fierté et n'ont pas encore pris l'habitude de simplement tendre la main dans l'espoir d'un peu d'argent.
Ce sont les enfants, sagement regroupés, qui vont recevoir nos cadeaux à savoir des denrées alimentaires, pain fruits légumes mais aussi quelques produits utiles comme des stylos.

Pisac

Péruvienne

A 32km au nord-est de Cuzco, Pisac est le site inca le plus important du Pérou après Machu Pichu. Pisac se compose de plusieurs séries de terrasses agricoles d'un admirable équilibre, de groupes d'habitations ainsi que de greniers et d'entrepôts défendus par des tours ou des forteresses. Les pierres utilisées sont plus petites qu'à Machu Pichu mais sont ajustées avec une précision extraordinaire et inexpliquée.

Andalhuaylillas

Nous suivons la vallée de l'Urubamba jusqu'à Andalhuaylillas: cette ville se signale grâce à son église du 17ème siècle. D'apparence toute simple, elle n'en est pas moins considérée comme la "chapelle sixtine" des Andes par son architecture et ses fresques. Devant l'église, un petit marché où des péruviennes proposent entre autres des pulls en alpaga.

Raqchi

Plus loin, voici le site de Raqchi: ce sont les ruines du temple grandiose de Viracocha, dieu andin créateur de toute vie. Il s'agissait probablement d'un des plus vastes batiments édifiés par les Incas: il n'en reste que quelques tronçons d'un mur qui laisse cependant imaginer les dimensions colossales de l'édifice.
Comme pour chaque site, un petit marché regroupe les paysans locaux qui essaient de vendre leur production artisanale.

Machu Pichu

Machu Pichu

Départ pour le site du Machu Pichu: nous prenons le train à la gare de Ollantaytambo. Le train remonte le canon très encaissé de l'Urubamba jusqu'à Aguas Calientes, au pied du site. La gare: organisée comme une rue, les quais sont bordés de boutiques et restaurants. C'est à partir de ce village, totalement consacré au culte de l'Inca, que des cars vont nous amener au site par une route vertigineuse de 12km aux lacets impressionnants.

Le site de Machu Pichu fut découvert en 1911 par l'américain Hiram Bingham. Machu Pichu, le vieux pic en quetchua, fut construit vers 1450 et abandonné par les Incas moins d'un siècle plus tard, avant la conquête espagnole: la raison de cet abandon n'est pas clairement établie: par contre, jamais les conquistadors ne vinrent ici.

Au pied du Huayna Pichu, encadré de précipices infranchissables et de montagnes impressionnantes, le site du Machu Pichu est vraiment grandiose; au pied du site, au fond du canon, l'Urubamba déploie ses méandres dans un cadre somptueux. Les terrasses incas, sorte de jardins suspendus, ont bien résisté aux injures du temps.

L'Altiplano

Altiplano

L'Atliplano est un haut plateau qui s'étend entre les Cordillères occidentale et orientale; l'altitude varie entre 3,500 et 4,500 m. Les zones les plus basses regroupent une grande activité agricole avec en particulier la culture de la pomme de terre qu'on trouve ici sous de très nombreuses variétés. Dans les parties les plus hautes, plus aucun arbre: il ne reste qu'une herbe rase et dure qui convient uniquement aux camélidés: lamas, alpagas, guanacos ou vigognes.

Continuons vers le sud-est, en direction de Puno et La Paz en Bolivie. La route s'élève lentement sur ce plateau immense et désolé au pied des Andes qui culminent ici à plus de 6,000m.

Panneau

Le col qui nous permet d'entrer dans la région de Puno: nous sommes à 4,335m; ici la neige n'est pas loin et dès que le soleil est tombé, il gèle!

Le site de Sillustani, qui domine une presqu'île du lac Umayo, est réputé pour ses étranges tours funéraires édifiées pour accueillir les momies des nobles collas, peuple guerrier qui dominait la région du lac Titicaca avant l'arrivée des Incas.

Pucara, la forteresse rouge en quetchua, gardait l'entrée de la Vallée Sacrée et la route de Cuzco. Une maison typique de paysan: les chambres et la cuisine sont regroupées autour d'une cour où l'on travaille les denrées alimentaires ou la laine des lamas ou alpagas.

Puno

Puno

Puno, capitale de l'Altiplano: à plus de 3,800m d'altitude, au bord du lac Titicaca, cette ville grise comprend 100,000 ha.

La cathédrale, construite au début du 18ème siècle, présente une belle facade rouge sombre où se mêlent différents styles baroques et indiens; à l'intérieur, la ferveur des indiens reste très vive.

Puno est, avec Juliaca sa voisine, la ville du tricycle: il y en a partout, découverts ou carénés, avec ou sans publicité... une façon efficace et économique de se déplacer dans la ville: une course pour une sole, soit environ 25 centimes d'euro.

Les principales rues commerçantes sont piétonnes. La place centrale est le point de rencontre de la ville, le lieu de travail des cireurs de chaussures...

Sortie de Puno: ce matin nous sommes arrêtés par une manifestation des instituteurs qui s'estiment mal payés (200 à 300 € par mois) et qui réclament une augmentation... Leur moyen d'action, outre la manifestation: de grosses pierres sur les routes principales ce qui perturbe complètement la circulation...

Lac Titicaca

Perou-lac-Titicaca-iles flottantes

Divisé entre le Pérou et la Bolivie, le lac Titicaca est un des plus hauts lacs navigables du monde: situé à 3,800m d'altitude, il couvre plus de 8,500 km2, soit environ 14 fois le lac de Genève. 230m de profondeur maximum, une quarantaine d'îles et des marées quotidiennes qui atteignent 80cm... et la pollution due aux rejets des égouts de la ville de Puno !

Les indiens gèrent eux-mêmes le péage qu'il faut passer pour entrer dans la zone des îles flottantes.
Celles-ci sont occupées par des indiens descendants des Uros: sur ces îles, tout est bâti en roseau: les maisons, école, dispensaire jusqu'au sol lui-même constitué d'un enchevêtrement épais de racines de roseaux; marcher sur ce sol flottant procure une sensation vraiment curieuse...!

Péruvienne

 

Le village est composé de chambres mais aussi d'une cuisine et d'entrepôts; des panneaux solaires apportent l'électricité; les indiens pratiquent l'élevage de truites ou de ratons-laveurs; chaque village a son micro-jardin.

Une barque en roseau demande de 3 à 6 jours de travail et dure de 6 à 9 mois avant de pourrir: il faut donc les refaire constamment.
Le norvégien Tjor Heyerdahl s'inspira de cette technique de réalisation de bateaux en roseau pour construire son radeau, le Kon Tiki, avec lequel il réalisa en 1947 la traversée entre le Pérou et la Polynésie.

Péruvienne

A peine 300 indiens vivent sur ces îles; le va et vient incessant des touristes a eu raison de l'authenticité de leur mode de vie mais, à l'inverse, leur a permis de se maintenir sur ces îles grâce aux ventes d'artisanat qu'ils réalisent et aux pièces qu'ils reçoivent en contrepartie de quelques photos...
L'école du village: surprise, les enfants nous ont préparé quelques chansons... mais pas spécialement très typiques...! A la fin du récital... embrassade générale: surprenant mais sympathique ..!

Yavari

Au bord du lac Titicaca, le Yavari: premier bateau en acier à naviguer sur le lac, il a été fabriqué en pièces détachées en Grande Bretagne en 1862: l'acheminement au lac Titicaca ne fut pas facile: transport par bateau de Londres jusqu'au port d'Arica au Pérou, via le Cap Horn; puis transport des 2,766 pièces à dos de mules, à travers les Andes, jusqu'à 3,800m d'altitude.
Laissé à l'abandon après un siècle de bons et loyaux services, le Yavari a été restauré à partir de 1983 et a pu renaviguer sur le lac en 1999, ce qu'il n'avait plus fait depuis 40 ans..."

L'île de Taquile

Taquile, une des îles du lac Titicaca, nous donne l'occasion de découvrir le lac sous des aspects différents. seul village de l'île, Taquile est considéré comme le meilleur endroit pour découvrir les traditions régionales: les habitants sont d'excellents tisserands et on y trouve de belles étoffes de laine et d'alpaga. Ici on parle le quetchua, les femmes filent la laine et les hommes tricotent leur bonnet: suivant que l'homme est marié ou non, la forme et la couleur du bonnet seront différentes.

Ile de Taquile

Les Sikuris, danses accompagnées à la flute, sont considérées comme les plus authentiques et les plus fascinantes du Pérou.
Ainsi le Pérou offre à tout visiteur des aspects très différents: loin de la vie moderne de Lima, les péruviens qui vivent en particulier sur l'Altiplano ont gardé un mode de vie finalement très proche de celui des Incas; mais ils sont de plus en plus tentés par les paillettes de la civilisation moderne, mises en avant par la radio, la télé et les touristes.

Le gouvernement, désireux de limiter au maximum l'exode de la population vers les bidonvilles de Cusco ou de Lima, essaie de fixer la population rurale en l'aidant à vivre dans ces régions reculées où bien souvent il n'y a encore ni eau, ni électricité.

Mais, dans un pays grand comme 2,5 fois la France, les besoins nécessaires pour mener à bien une telle politique sont énormes et impliquent des arbitrages difficiles; malgré leurs promesses, les derniers gouvernements n'ont pas vraiment changé les choses... ce qui pourrait finalement encourager des mouvements extrémistes...

Non, l'avenir du Pays des Incas n'est vraiment pas tout rose !!

Pour plus d'informations sur le Pérou :
www.tourisme-perou.com/
www.peru.travel/fr/

Ile de Taquile

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