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Ce carnet de voyage a été réalisé sur la base des commentaires du film :
Rome, ville éternelle
Haut lieu de l'histoire universelle depuis près de 3.000 ans, véritable musée à ciel ouvert, mémoire spirituelle de la chrétienté, Rome est tout à la fois un mythe, un musée mais aussi une ville animée.
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A Rome on ne sait où porter le regard tant la ville recèle de merveilles artistiques : ses églises renferment de nombreux chefs-d'œuvre et ses musées et galeries sont remplis de créations célébrissimes.
Des statues antiques aux fresques de la Renaissance en passant par les sculptures baroques, c'est près de 3.000 ans d'art qui s'offrent à nos yeux.
Quelques repères dans l'histoire de Rome
La légende veut que Rome ait été fondée en 753 avant JC par Romulus qui lui donna son nom et en fut le premier roi. En fait, ce sont des conquérants étrusques, installés plus au nord, qui envahirent la région du Latium au 8ème siècle avant JC et y installèrent la première ville, Rome. Après avoir chassé les rois Etrusques au 6ème siècle, les romains installent la république.
Rome, simple puissance régionale en Méditerranée occidentale devient alors une superpuissance incontestée dans l'ensemble du bassin méditerranéen. Elu consul en 59 et membre du 1er triumvirat, César profite de sa popularité pour exercer un pouvoir de plus en plus personnel ; mais en 44 il est assassiné.
En 27, Octave, également consul, prend le pouvoir et est nommé empereur à vie sous le nom d'Auguste. Il règnera 40 ans et fera, suivant sa propre expression, d'une ville de briques une cité de marbre. C'est le début de l'empire.
En 313, 2 décisions fondamentales de l'empereur Constantin : il se convertit au christianisme, et fait de Byzance la nouvelle capitale de l'empire romain, sous le nom de Constantinople.
En 395, l'empereur Théodose partage l'empire entre ses 2 fils : l'empire d'occident et l'empire d'orient. En 476, Rome chute devant les Vandales et les Wisigoths et le dernier empereur abdique. L'Empire romain d’Orient subsistera jusqu'à la prise de Constantinople par les Turcs en 1453.
En 800, Charlemagne se fait couronner par le Pape Léon III dans la basilique St Pierre, ce qui va affirmer le pouvoir des papes.
A partir du 16ème siècle, les papes sont résolus à changer le visage de la ville. Ils vont charger peintres, sculpteurs et architectes de construire et décorer des églises et palais selon les canons classiques de la Renaissance.
Face à l'émergence du protestantisme, l'église catholique réagit en lançant la contre-réforme au Concile de Trente. Au niveau artistique, celle-ci provoquera la naissance d'un style nouveau : le baroque.
En 1870, le comte Cavour et Garibaldi réalisent l'unité italienne : Rome devient capitale du nouveau royaume d'Italie sous l'égide du roi Victor Emmanuel II. Le centre-ville est largement modifié avec en particulier l'édification du monument à Victor Emmanuel.
Depuis la fin de l'âge de bronze, les Etrusques vivaient dans le centre de la péninsule italienne.
Leurs apports à la Rome antique ont été très importants en particulier dans le domaine de la culture.
A Rome, la Villa Giulia, musée consacré à la civilisation étrusque, rassemble des objets de la vie quotidienne et en particulier des céramiques, des vases, des miroirs, des bijoux ou des urnes funéraires.
Le sarcophage des Epoux est la pièce la plus importante du musée : il s'agit d'une urne funéraire en terracotta.
Celle-ci comporte un vase et un couvercle sur lequel sont représentés les défunts en position de banqueteurs, allongés sur le triclinium, souriant et appuyés sur des outres à vin.
A noter que cette sculpture met en valeur l'importance de la femme dans la famille étrusque.
Le Palatin, une des 7 collines de Rome, était le lieu de résidence des empereurs et patriciens. Des demeures imposantes et somptueuses ont été construites, ce qui a donné naissance au mot palais. L'immense palais impérial se divise en 3 parties :
De l'autre côté du Palatin, s'étend le forum, la place principale de la ville : des temples majeurs, des sanctuaires et des édifices publics dédiés à la vie politique en ont fait le centre vital autour duquel toute la vie de la ville s'articule. Le forum était continuellement encombré d’avocats, plaideurs, prêtres et marchands. Il s'est développé graduellement pendant près d'un millénaire sans cohérence particulière. Ce n'est qu'avec l'empire qu'il va adopter la forme d'une grande place rectangulaire d'environ 200m de long sur 75m de large.
On y accédait par un des 2 arcs situés à chaque extrémité. A l'est, l'arc de Titus a été érigé par l’empereur Domitien en 81 ap. JC pour célébrer les victoires de son frère Titus durant la guerre en Judée avec la prise de Jérusalem.
Nous suivons ensuite la Via Sacra qui traverse le forum sur toute sa longueur. Elle était à toute heure de la journée grouillante de monde : pour cette raison, les charrettes et véhicules y étaient interdits.
Dans la Rome antique, les basiliques n'avaient pas de fonction religieuse. La basilique de Maxence et de Constantin abritait les activités judiciaires de la ville. C'est la dernière construite à Rome. Les travaux ont été engagés en 308 par l'empereur Maxence. Mais c'est l'empereur Constantin, après sa victoire sur Maxence en 312, qui termine les travaux.
Les 3 immenses voutes à caisson de ce qui fut l'un des plus vastes bâtiments du forum forment d'impressionnants vestiges. La basilique mesurait environ 100m de long sur 65 de large et les 3 berceaux latéraux encore debout ont une hauteur de 24m.
Le Temple de Romulus : ce temple circulaire, encadré de 2 salles à abside et surmonté d'un dôme, a été érigé par Maxence en l’honneur de son défunt fils Valerius Romulus qu'il a fait diviniser.
Le temple d'Antonin et Faustine a été construit par l'empereur Antonin en l'honneur de son épouse, l'impératrice Faustine, décédée en 141.
Au cours des 7ème et 8ème siècles, l'église San Lorenzo est installée dans le temple. Comme toujours, on ne démolit pas mais on construit par-dessus les bâtiments anciens : ici au moment de la construction de l'église, le terrain était plus haut d'environ douze mètres par rapport à son niveau antique d'où la situation anachronique de cette église après le dégagement du temple.
La basilique Aemilia abritait des boutiques, des tribunaux, des banquiers et, à l'étage, une terrasse pour assister aux combats de gladiateurs se déroulant sur la place. Seules les bases des colonnes extérieures et de la nef, ainsi que les bases des boutiques existent aujourd'hui, donnant le plan général de l'édifice.
Le superbe arc de Septime Sévère est érigé en 203 pour célébrer les victoires militaires de l'empereur Septime Sévère sur les Parthes. Au sommet, une inscription dédie l'arc à Septime Sévère et à ses 2 fils, Geta et Caracalla, mais ce dernier fait effacer le nom de son frère après l'avoir assassiné.
Le forum de Trajan est le dernier des forums impériaux construits à Rome, le plus monumental et l’un des mieux conservés. Il comprend la basilique Ulpia, la colonne de Trajan, deux bibliothèques et les marchés. À la suite de son triomphe sur les Daces, un peuple des Carpates, et grâce au butin - estimé à 163 tonnes d’or - qu’il en a ramené, Trajan décide de faire construire, de 106 à 111, un forum qui, par sa grandeur et la richesse de sa décoration, devra surpasser tous les autres forums de la ville.
A ne pas manquer, la vue sur l'ensemble du forum du haut du Palatin.
A l'est du Forum, juste après l'arc de Titus, apparait le Colisée.
C'est un immense amphithéâtre ovoïde, le plus grand jamais construit dans l'Empire romain. Sa construction a commencé en 70 apr. JC, sous l'empereur Vespasien, pour s'achever 10 ans plus tard sous Titus. 55.000 spectateurs pouvaient prendre place dans le Colisée, en fonction de leur rang, sur le podium, sur l'un des 3 niveaux de gradins ou restaient debout sur le promenoir. Pour faciliter les mouvements d'une telle foule, le Colisée disposait de 80 entrées.
Un immense velum pouvait être mis en place pour protéger les spectateurs contre le soleil ou la pluie. L'arène mesure 83 × 48 m. Elle est composée d'un plancher de bois recouvert de sable (le mot latin "arena" signifie sable) qui évitait aux combattants de glisser, absorbait facilement le sang répandu et pouvait être rapidement remplacé.
Les spectacles donnés par les empereurs étaient très variés : chasse et combats d'animaux sauvages, reconstitution de batailles navales, exécution des condamnés à mort et bien sur les combats de gladiateurs. Gravement blessé, un gladiateur pouvait remettre son sort entre les mains du public et de l'empereur en espérant la grâce d'un pouce levé. Un pouce baissé signifiait la mise à mort. Pour son inauguration, Titus organise 3 mois de jeux ininterrompus qui ont couté la vie à environ 9.000 animaux et 2.000 gladiateurs. Les gladiateurs étaient le plus souvent des esclaves, des prisonniers de guerre ou des condamnés ; même si certains pouvaient devenir célèbres, leur statut social restait très bas et même inférieur à celui d'un esclave.
Le Colisée est actuellement en état de ruine (le 4ème étage et les gradins ont presque tous disparu et la piste n'est plus là) en raison des dommages causés par les tremblements de terre et la récupération des pierres pour d'autres constructions. Mais il continue à donner la mesure de l'ancienne puissance de la Rome Impériale.
Le Colisée est l'un des symboles de la Rome moderne : il est le monument le plus visité d'Italie avec 7,6 millions de visiteurs.
Edifié dans sa forme actuelle par Hadrien entre 118 et 125, le Panthéon est le temple de tous les dieux. Au Moyen-Age, il devient une église, puis au fil des siècles, l'un des symboles de la ville éternelle.
Le Panthéon est une synthèse parfaite de l'harmonie et de l'intelligence constructive : personne n'avait jamais osé exécuter un tel travail jusqu'à la Renaissance, quatorze siècles plus tard.
Le Panthéon est composé d'un imposant portique de 33 mètres de large et 14 mètres de haut, soutenu par 16 colonnes monolithiques de granit.
Le plan de l'édifice est exceptionnel, sans précédent dans l’architecture romaine. Le visiteur qui franchit le portique quitte un monde rectiligne et lumineux pour se retrouver enveloppé dans la pénombre d’un espace circulaire et non rectangulaire, surmonté d’une coupole immense, et éclairé uniquement par un grand orifice central de 9m de diamètre. Pour faciliter l’évacuation des eaux de pluie qui pénètrent par cet orifice, le dallage du sol est légèrement convexe, avec une surélévation de 30 cm au centre de la rotonde.
Intérieurement, la voûte s’inscrit dans une sphère parfaite de 43,30 m de diamètre, égale à la hauteur du temple.
Cette sphère théorique est donc tangente à la surface du sol. Elle reste la plus grande du monde en béton de ciment non armé. Après presque deux millénaires, cette construction remarquable ne présente pas de signe de faiblesse de sa structure en dépit des mutilations volontaires et des mouvements telluriques répétés.
Les thermes de Caracalla, inaugurés en 216, sont restés en service pendant près de 3 siècles. Ils sont les plus grands et les plus luxueux thermes romains réalisés jusqu'alors, même s'ils ont été dépassés par la suite. D'une superficie de plus de onze hectares, ces thermes peuvent accueillir 1 600 baigneurs ; ils disposent de 64 citernes de 80 000 litres chacune. C'est aujourd'hui l'édifice thermal le mieux conservé de l'Empire romain.
Les thermes étaient un lieu d’évasion des romains qui venaient non seulement pour leur hygiène et leur santé, mais aussi pour pratiquer du sport, étudier dans les bibliothèques et passer du temps à se promener dans les jardins qui entourent l’édifice. Sur ce point, il faut préciser que les citoyens romains avaient beaucoup de temps libre car ils ne travaillaient pas : toutes les taches étaient assumées par de nombreux esclaves : tâches domestiques mais aussi travail dans des fermes, des mines ou des ateliers de fabrication. La plupart étaient des prisonniers de guerre. Dans le haut empire, près de la moitié de la population est sous le statut d'esclave ; leur nombre diminuera dans le bas empire compte tenu de la baisse des conquêtes militaires.
A son arrivée, le romain dépose ses vêtements au vestiaire, pratique d'abord des sports d'échauffement, puis passe au caldarium où la température est de l'ordre de 50° où il peut utiliser un bain chaud ou une pièce à chaleur sèche. Pour éliminer la sueur et les peaux mortes, il se racle la peau avec le strigile. Il passe alors au tepidarium, bain tiède très reposant avant de terminer son circuit dans le frigidarium, salle fraiche aux bains froids.
Le mot latin villa désignait un domaine foncier comportant des bâtiments d'exploitation et d'habitation. Il a progressivement perdu ses fonctions agricoles et a été réduit à son activité résidentielle. Mais la villa romaine est restée avant tout un domaine très étendu : la Villa d'Hadrien, construite à Tivoli à environ 30 km de Rome par l'empereur Hadrien entre 118 et 128, couvre 120 hectares. Elle comprend une trentaine d'édifices de différentes natures : trois complexes thermaux, des édifices de loisirs (théâtre, promenades) et des bâtiments administratifs. Le tout inséré dans un ensemble de jardins et d'espaces verts agrémentés de fontaines et de plans d'eau.
La villa pouvait accueillir environ 3 000 personnes, c’est-à-dire une cour, des domestiques et des vigiles prétoriens. Les privilégiés de cette population logeaient dans le palais même en compagnie de l'empereur, les courtisans de second rang, les soldats de garde et les serviteurs devaient se contenter de logements modestes. La même ségrégation existait dans les thermes : les petits thermes pour la famille impériale et la noblesse, les grands pour les autres. A l'intérieur de chacun des thermes, un deuxième tri se faisait, les femmes pouvaient entrer le matin, les hommes l'après-midi.
Le Canope est un plan d'eau de 119 mètres de long pour 18 mètres de large. Ce bassin symbolise un antique canal qui reliait les villes égyptiennes de Canope à Alexandrie. Il est bordé par une double colonnade à l'est et une colonnade simple à l'ouest, complétées de quatre cariatides. La vasque présente sur le fond une exèdre où se trouve le triclinium impérial, siège en forme de lit sur lequel s’asseyaient l’empereur et ses suivantes lors des banquets qui étaient organisés.
Le théâtre maritime est une architecture complexe est sans équivalent dans le monde romain. À l’intérieur se trouve un portique central de forme ronde entouré de colonnes ioniques et d’un petit jardin. Au centre, un canal délimite une île sur laquelle se dresse un édifice circulaire de 45 mètres de diamètre, comprenant lui aussi un atrium et un portique. S'y ajoutent un petit jardin, un petit complexe thermal, quelques pièces, dont une chambre, et des latrines. Il s'agit là d'une véritable demeure dans la demeure, destinée à offrir un espace d'isolement et de recueillement.
Le Pœcile est le plus grand des édifices de la Villa d’Hadrien : 235 m de long sur 110 de large. Il est bordé d'un haut mur sur le côté nord. A l'intérieur, un bassin de 110 m de long. Il s'agirait d'un vaste jardin d’agrément, bordé d’un péristyle propice aux promenades.
La Salle des Philosophes où se réunissaient les philosophes et écrivains protégés par le mécénat d'Hadrien. Ils exposaient leurs idées philosophiques et déclamaient leurs œuvres littéraires à la cour.
Après le grand incendie de Rome en 64, Néron se fit construire une nouvelle résidence, immense et luxueuse, d'un gigantisme inégalé jusque-là. On la nomma la Domus aurea, la maison d’or. Après la mort de Néron, elle fut progressivement abandonnée et peu à peu victime du réemploi, c'est à dire la récupération des marbres et des décorations pour les réutiliser dans d'autres constructions. De plus, une partie de la Domus aurea fut ensevelie sous les remblais lors de l'édification des thermes de Trajan. Elle fut ainsi involontairement protégée et on l’oublia totalement jusqu’à la Renaissance.
La principale salle, la Cenatio rotunda, était ronde et installée sur un plateau tournant à 360°. Elle tournait continuellement sur elle-même, offrant une vue rotative sur le parc et l'atrium du palais ainsi que sur la plus grande partie de la ville. La Domus aurea comprenait en effet une résidence proprement dite, de plus de 200 pièces, mais aussi des bâtiments annexes, des thermes, un lac artificiel, des jardins, des bois... en fait une petite ville !
Après la mort de Néron, la Domus aurea continua d’être habitée mais, peu à peu, perdit de sa superbe. Ainsi en 69, une partie de l’espace extérieur fut rendu public. A la place du lac artificiel fut construit le Colisée (70-80). En outre, en 104, un terrible incendie ravagea les lieux. Et c’est à partir de cette époque que la Domus aurea fut abandonnée. Elle fut peu à peu victime du réemploi, c’est-à-dire que, comme cela se faisait régulièrement, les romains récupérèrent les marbres et les décorations pour les réutiliser ailleurs.
La principale salle, la Cenatio rotunda, était ronde et installée sur un plateau tournant à 360°. Elle tournait continuellement sur elle-même, offrant une vue rotative sur le parc et l'atrium du palais ainsi que sur la plus grande partie de la ville.En 104, on édifia les thermes de Trajan en bouchant les ouvertures de la Domus et en l’ensevelissant en grande partie. Elle fut ainsi involontairement protégée. Et on l’oublia totalement jusqu’à la Renaissance.
De part et d'autre de la place du Capitole, conçus par Michel-Ange, le Palais des Conservateurs et le Palais Neuf forment un ensemble unique qu'on appelle les musées capitolins.
Dans la cour intérieure du Palais Neuf a été installée une fontaine surmontée de la statue colossale de Marforio, trouvée sur le forum d'Auguste et qui date du 1er siècle.
Le Palais neuf est plus particulièrement consacré à la statuaire antique. Une salle entière est consacrée à des bustes d'empereurs.
Parmi les sculptures, on reconnait immédiatement beaucoup d'entre elles, comme :
- Eros à l'arc,
- La jeune fille à la colombe,
- ou le Galate mourant (ci-dessus).
Le musée présente également de beaux bas-reliefs et de superbes mosaïques.
Et on termine cette visite par la fameuse statue équestre de Marc Aurèle qui se dresse à 4 m de haut et le bronze de la louve où les jumeaux Remus et Romulus auraient été ajoutés à la Renaissance.
Le palais Massimo doit son nom à la famille qui le fit construire au 18ème siècle. Il est racheté par l'état en 1981 et devient alors un musée. Il rassemble une exceptionnelle collection de fresques, mosaïques et statues jusqu'alors abritées dans les thermes de Dioclétien.
Le visiteur est accueilli par une statue assise de Minerve : le visage, manquant, a été remplacé par un moulage en stuc.
Le rendu du drapé de la robe est remarquable.
Parmi les plus belles pièces du musée, des fresques en provenance de la villa de Livie, l'épouse de l'empereur Auguste, qui avait été construite sur le Palatin. Celles-ci, représentant un verger avec des fleurs et des oiseaux, ornaient le triclinium au sous-sol de la Villa, donnant ainsi aux convives l'impression de diner dehors. Également des fresques de la Villa Farnesina. Mais aussi de magnifiques mosaïques en provenance de ces mêmes villas.
Dans les salles et galeries sont exposés de nombreux bustes datant des périodes républicaines et impériales. Parmi ces œuvres, à l’expressivité très romaine, remarquons :
Les vestiges d'Ostie, le port de la Rome antique, constituent l'un des plus vastes sites archéologiques d'Italie. Bien qu'édifiée au bord de la mer, la cité se retrouve aujourd'hui à plusieurs kilomètres du rivage : en effet, au fil des siècles, les accumulations d'alluvions ont repoussé le rivage.
Ostie était le principal port de commerce de Rome et une place forte défendant la côte et l'embouchure du Tibre. Elle resta florissante jusqu'à l'envasement de la rade à la fin de l'empire. Enfouie sous les sables pendant des siècles, la cité est restée remarquablement préservée et donne une bonne image de la vie quotidienne sous l'empire romain.
Le théâtre semi-circulaire est construit en brique. Les gradins étaient entièrement plaqués de marbre, ainsi que le mur de scène, orné de cinq niches alternativement rectangulaires et arrondies. Les restes de la structure actuelle datent de la fin du IIe siècle, lorsque Commode porte la capacité du théâtre à 4.000 places.
A son apogée, au IIème siècle, Ostie compte près de 50.000 habitants. La ville manque de place et développe le logement dans des insulae, des sortes d'immeubles collectifs pouvant compter 4 ou 5 étages. L'accès aux étages supérieurs se faisait par des escaliers droits. Les insulae se trouvent dans les quartiers populaires alors que les romains de classe aisée s'installent dans de belles villas à atrium dans des quartiers résidentiels.
L'eau courante est disponible grâce à des fontaines couvertes dans les rues. Au rez-de-chaussée, en général, des boutiques sont installées. Cette boutique était une boulangerie ; des meules de pierre servaient à moudre le blé pour faire de la farine. Ici une poissonnerie datant du 3ème siècle avec une table en marbre au centre et un bassin à poissons.
La Place des Corporations regroupe toutes les activités maritimes du port. On trouve 70 petites pièces ornées au sol de nombreuses mosaïques faisant référence au commerce maritime. Ostie possédait un certain nombre de grandes installations de stockage, où étaient entreposés le blé, le vin, l'huile et bien d'autres marchandises avant leur expédition vers la capitale.
La Maison d’Amour et Psyché était une demeure à la riche décoration : la maison possédait un jardin avec un nymphée, une fontaine monumentale. Au centre, une statue d’Amour et Psyché s’embrassant a donné le nom à la maison ; les murs sont recouverts de marbre et le sol de motifs polychromes.
Le culte de Mithraea est présent à Ostie ; le mithraeum des thermes est le mieux conservé de tous ceux de la ville. Il contient une grande statue de marbre de l'époque d'Hadrien, représentant Mithra sacrifiant le taureau.
Le frigidarium des Thermes des 7 sages présente des mosaïques très bien conservées.
Les latrines avaient beaucoup de magnificence, les murs étaient souvent en marbre et ornés de mosaïque ou de peintures. La classe moyenne y allait de façon décontractée et y parlait des nouvelles du jour ou de leurs affaires.
Mais revenons à Rome. C'est là, sur la rive gauche du Tibre, qu'Hadrien fit construire au 2ème siècle un château, en fait une rotonde massive destinée à être son mausolée. Les empereurs y seront enterrés jusqu'à Septime Sévère en 211.
Très vite, le bâtiment est détourné de ses fins funéraires pour devenir militaire : Il est intégré à la muraille aurélienne en 403.
Puis, il devient une prison, en particulier pour le fameux Benvenuto Cellini ; puis, au 14ème siècle, les papes s'y installent pour se protéger des pillages, le Vatican se situant alors en dehors des murs de la ville.
Pour plus de sécurité, un passage surélevé et discret, le "passetto", fut construit pour relier le château au Vatican. Le château deviendra en 1871 propriété de l'état italien qui le transformera en musée.
Les papes s'étaient fait construire des appartements luxueux pour compenser l'austérité du château. Au 5ème étage, sur la terrasse du château, une statue de bronze de l'archange Michel. Elle commémore la vision de l'archange qu'aurait eue le pape Grégoire 1er en 590 à la fin d'une épidémie de peste. De la terrasse, vue magnifique à 360° sur toute la ville, en particulier sur le dôme de la basilique St Pierre du Vatican, tout proche.
En face du château, le très beau pont Saint Ange, jalonné de 10 statues d'anges portant les instruments de la passion du Christ ainsi que par les statues de Saint Pierre et Saint Paul. Elles ont été réalisées par l'école du Bernin.
Quelques pas sur la Via della Conciliazione, belle et large voie piétonne, vont nous amener au Vatican sur la place St Pierre. Avec à peine un 1/2 km2, le Vatican est le plus petit état du monde ; il a été créé en 1929 par les accords du Latran et ne compte aujourd'hui que 825 habitants.
Mais le Vatican comprend également l'entité spirituelle du Saint Siège, siège de la papauté : celle-ci remonte à St Pierre, 1er évêque de Rome, et est le centre officiel du christianisme depuis l'empereur Constantin au IVème siècle.
La place Saint-Pierre est une grande esplanade, d'architecture baroque, située devant la basilique Saint-Pierre, dont elle constitue en quelque sorte le parvis. Elle a été réalisée en 1656 à la demande du Pape Alexandre VII par Le Bernin. En son centre, un obélisque égyptien, transporté à Rome par Caligula pour orner un nouveau cirque.
C'est là que se tient la foule lors des grandes fêtes religieuses célébrées par le pape, comme la bénédiction urbi et orbi. Cette place est immense : 340 mètres de long et 240 mètres de large, des dimensions exceptionnelles qui lui permettent d'accueillir jusqu'à 300 000 personnes.
L'ensemble des musées du Vatican est une des plus grandes collections d'art dans le monde : 5 galeries et 1400 salles en font le 3ème musée le plus visité au monde avec près de 7 millions de visiteurs par an. A certaines époques de l'année, la queue des visiteurs peut représenter des heures d'attente....
Le Jardin carré est réparti en quatre parterres bordés de haies selon les critères des jardins à l’italienne. Il est situé dans un cadre unique, entre la coupole de Saint-Pierre, le bois qui couvre la colline du Vatican et la façade des musées.
Le musée Pio-Clementio est le plus grand complexe des musées du Vatican. Il abrite dans une douzaine de salles d'importantes collections des périodes grecque et romaine, dont certains chefs-d'œuvre de l'art mondial.
Dans la Cour de l'Octogone on retrouve en particulier le Laocoon et ses 2 fils assaillis par les serpents, et bien sûr, le fameux Apollon du Belvédère, du nom du palais où il était initialement exposé.
Dans la salle ronde, se succèdent statues, bustes et têtes de dieux et d'empereurs. Dans la salle des Muses, voici le Torse du Belvédère.
Le sarcophage de Sainte Hélène (mère de l'empereur Constantin), réalisé vers l’an 340. La salle des Animaux regroupe des sculptures en marbre représentant des animaux domestiques ou sauvages, mais également des animaux fantastiques.
Les quatre Chambres de Raphaël forment une suite de salles de réception dans la partie publique des appartements papaux. Elles sont célèbres pour leurs fresques, peintes par Raphaël et ses élèves. Elles sont des œuvres majeures de la Renaissance.
La 1ère chambre tire son nom de la plus haute cour du St Siège : la chambre de la signature. On y trouve en particulier :Des tapisseries réalisées à Bruxelles et Tournai au 16ème siècle par des élèves de Raphaël sont conservées dans le département des tapisseries. Elles furent exposées pour la première fois dans la chapelle Sixtine en 1531 et transportées dans cette galerie en 1838.
La galerie des cartes est un long couloir de 6m de large sur 120m de long. Il a fallu 3 ans à Ignazio Danti de 1580 à 1583, pour réaliser les 40 panneaux de la galerie. Elles représentent chacune une région de l'Italie.
La chapelle Sixtine fait partie des Musées du Vatican. C'est le lieu où, traditionnellement depuis le XVe siècle, les cardinaux réunis en conclave élisent le nouveau pape. Elle est l'un des trésors culturels et artistiques les plus célèbres de la Cité du Vatican. Elle a été construite entre 1475 et 1481, à l'époque du pape Sixte IV della Rovere, dont elle tire son nom.
La chapelle a un plan de basilique et mesure 41 mètres de long sur 13 de large et 21 mètres de haut. Elle est décorée d'œuvres d'art parmi les plus connues et célébrées de l'art occidental, dont les célèbres fresques de Michel-Ange, qui couvrent la voûte et le mur du fond, le Jugement dernier, au-dessus de l'autel. Les murs sont décorés d'une série de fresques de certains des plus grands artistes italiens de l'époque comme Botticelli, Le Pérugin, le Pinturicchio, Domenico Ghirlandaio ou Cosimo Rosselli.
La voûte, décorée de fresques représentant neuf scènes illustrant la Genèse et achevée par Michel-Ange en quatre ans, est inaugurée par le Pape Jules II le 31 octobre 1512. La décoration de la voûte rencontre de nombreuses difficultés, toutes brillamment surmontées par l'artiste et ses collaborateurs. Pour pouvoir atteindre le plafond, Michel-Ange a besoin d'une structure de support ; il construit lui-même un échafaudage, déplacé par étapes afin de permettre un travail facile dans chaque partie de la voûte.
On peut admirer entre autres la séparation de la lumière et des ténèbres, la séparation de la terre et des eaux, le sacrifice de Noé, le déluge et la création d’Adam qui est certainement la fresque la plus célèbre au monde. L'image d'un Michel-Ange peignant couché, semble tenir de la légende : des esquisses de l'époque le représentent en effet debout la tête inclinée vers l'arrière et le bras tendu vers le haut.
Près de 20 ans plus tard, Michel-Ange peint également le "Jugement Dernier", une grande fresque de 16 mètres de haut sur 13 mètres de large recouvrant le mur de l’autel. Inaugurée en 1641 par le pape Paul III, cette œuvre demandera un travail de 6 ans. À la fois ordonnée et bouillonnante, elle offre une vision torturée très éloignée de la calme majesté des représentations précédentes. Elle provoquera beaucoup de remous en raison de la nudité des personnages. Le pape Paul IV en fit d’ailleurs voiler quelques-uns par l’artiste Daniele da Volterra.
La basilique St Pierre est considérée comme la plus grande conception architecturale de son temps et demeure l'un des monuments les plus visités au monde. Sa construction durera plus d'un siècle : commencée en 1506, elle est achevée en 1626. Les plus grands architectes et artistes de l'époque y participeront comme Bramante, Raphael, Michel-Ange et Le Bernin. Avec une superficie de 2,3 ha et une capacité de plus de 60 000 personnes, elle est l'église catholique la plus grande au monde. Elle est aussi un des lieux les plus saints du christianisme, puisqu'elle abrite la sépulture de saint Pierre qui, selon la tradition catholique, fut le premier évêque d'Antioche et de Rome, donc le premier pape.
Le dôme s'élève à une hauteur totale de 136 mètres, depuis le sol de la basilique jusqu'au sommet de la croix qui la surmonte. Son diamètre intérieur est de 41 m, donc légèrement inférieur à celui du Panthéon.
St Pierre n'a pas de clocher mais elle a cependant des cloches : on les aperçoit dans les ouvertures de la façade sous les horloges.
Son vaste intérieur recouvert de marbre abrite 11 chapelles, 45 autels et d'inestimables œuvres d'art.
Les 2 nefs latérales, longues de 76m convergent sous la grandiose coupole de Michel-Ange vers l'autel papal dominé par le baldaquin du Bernin. Celui-ci occupe l'espace compris entre les 4 énormes piliers portant la coupole. Enorme pièce de bronze doré de 60 tonnes et de 29 m de haut, il est donné pour la plus grande structure de bronze au monde. L'aspect pesant du bronze très sombre est atténué par des éclats d'or et par la torsion donnée aux immenses colonnes qui donne un mouvement ascendant à l'ensemble.
Le Tombeau du pape Alexandre VII est un monument réalisé par Le Bernin. La construction du monument ne sera achevée qu'en 1678, soit onze ans après la mort du pape. À l'âge de 81 ans, c'est la dernière grande commande du Bernin avant sa mort en 1680. Au sommet, Alexandre prie à genoux. Au-dessous de lui se trouvent quatre statues féminines représentant les vertus du Pontife. De manière dramatique, en dessous d'Alexandre, enveloppé d'une draperie de jaspe sombre, apparait un squelette en bronze doré représentant la Mort. Son bras soutient une clepsydre, symbole artistique du memento mori qui peut se traduire en souviens-toi que tu vas mourir.
Dans la première chapelle de l’aile nord, la Pietà est une statue en marbre de Michel-Ange représentant la Vierge Marie tenant sur ses genoux le corps du Christ descendu de la Croix. Elle a été sculptée entre 1498. Ce qui est frappant en regardant cette œuvre est l'âge de la Vierge particulièrement jeune. Michel-Ange donne plus d'importance à la beauté de la Vierge qu'à sa douleur.
A sa création, Vasari s'exclama : "Comment main d'artisan a-t-elle pu si divinement accomplir, en si peu de temps, une œuvre aussi admirable ? Cela relève du miracle !".
Le 21 mai 1972, un déséquilibré mutile la sculpture en la frappant de quinze coups de marteau, brisant notamment le nez et une partie du bras. Elle a depuis été restaurée et est à présent protégée derrière une vitre blindée.
Un imposant baldaquin gothique couronne l’autel papal.
Séparé de la basilique et commencé sous Constantin, le baptistère a été remanié en 440 dans sa forme actuelle.
Autour des fonts baptismaux, un octogone est formé par huit colonnes de porphyre sommées de chapiteaux corinthiens et d'une entablure classique.
On entre dans la basilique San Clemente par un cloître entouré des bâtiments conventuels. Au fond, se trouve la sobre façade supportée par des colonnes antiques et le petit campanile.
C'est une des plus intéressantes églises de Rome, car trois bâtiments sont superposés, chacun bâti sur des vestiges plus anciens.
Ainsi, l'ensemble s’éleva de plusieurs mètres en accumulant les pierres du passé. Dans la basilique inférieure, on trouve des fresques du moyen-âge d'un intérêt historique et artistique considérable.
L’intérieur de la basilique supérieure a gardé l’aspect caractéristique de l’ancienne basilique romaine. Elle est couverte par un plafond à caissons. Dans l’abside, la splendide mosaïque du début XIIe représente le Christ sur la croix encadré par la Vierge et Saint Jean l’Évangéliste.>
La Scala Santa, le "Saint Escalier", est dans la tradition chrétienne, celui du prétoire de Jérusalem gravi par Jésus lors de son jugement par Ponce Pilate qui décida de sa crucifixion. Selon une tradition médiévale, cet escalier aurait été transporté miraculeusement de Jérusalem à Rome vers 326 par Hélène, mère de Constantin. La dévotion de cette relique est depuis restée très forte, les pèlerins doivent gravir les marches à genoux en récitant des prières à chaque marche.
La Scala Santa est composée de 28 marches. Il est flanqué de 4 autres escaliers puisque le Saint Escalier ne peut être monté qu'à genoux.
La basilique San Pietro in Vincoli (St Pierre aux Liens), a été construite en 440 afin d'abriter les chaînes ayant servi à enchaîner saint Pierre lors de son emprisonnement à Jérusalem, et vénérées comme reliques. Celles-ci sont conservées dans un reliquaire en métal doré en dessous de l'autel principal de la sacristie.
Dans cette basilique, on trouve également le tombeau très curieux du cardinal Aldobrandino et dans le transept droit le Moïse que Michel-Ange acheva en 1515 ; celui-ci est représenté avec des cornes en raison d'une confusion entre 2 mots lors de la traduction du texte hébreu original.
Une autre des 4 basiliques majeures de Rome, Sta Maria Maggiore est la seule à avoir conservé sa structure paléochrétienne primitive de 432. La basilique fut considérablement transformée à partir de la fin du XVIe par les Papes Sixte V et Paul V. La dernière construction majeure, dans la première moitié du XVIIIe siècle, est la façade de l’architecte florentin Ferdinand Fuga, avec sa loggia à trois arcades, précédée d'un portique et utilisée pour les bénédictions.
A l'intérieur, le baldaquin, soutenu par des colonnes de porphyre rouge, a également été réalisé par Ferdinand Fuga. A la fin du XVe, le Pape Alexandre VI Borgia fit installer le précieux plafond à caissons de la nef, toujours présent.
Sur les murs de la nef, au-dessus de l’entablement, sont encore visibles des panneaux de mosaïques datant du 5ème siècle, un témoignage artistique important de l’époque du bas-empire romain.
A l’extérieur de la chapelle, sur le sol, se trouve la simple pierre tombale de la famille du Bernin, où fut inhumé le célèbre sculpteur.
Juste à côté, la basilique Ste Prassede, quasiment invisible extérieurement en raison de son intégration aux immeubles et échoppes voisins.
L'intérieur est riche de nombreuses mosaïques paléochrétiennes comme celles du chœur ainsi que celles de la chapelle Saint Zénon. Le Christ est représenté au sommet de la voûte, soutenu par des anges.
Initialement, on accédait à la basilique des Saints Côme et Damien depuis le Forum romain, par un hall d’entrée avec un plan circulaire ; en 1632 le Pape Urbain VIII réaménagea l'édifice en l'élevant de 7 m et avec une nouvelle entrée Via dei Fori Imperiali.
L’abside de la basilique des Saints Côme et Damien a été décorée de mosaïques remarquables vers 530, avec une scène représentant l’arrivée au ciel des deux saints.
Au centre se dresse la figure du Christ avec un rouleau dans sa main gauche et la main droite indiquant une étoile. A gauche, se tiennent Paul, Saint-Côme et le pape Félix IV offrant la maquette de l’église, et à droite, Pierre, Théodore et Saint-Damien. Dessous, dans le tambour, les apôtres sont représentés sous la forme de moutons.
A proximité du Panthéon, la basilique Sainte Marie sur Minerve : son extérieur épuré ne présage pas l'importance gothique de l'intérieur.
Elle contient plusieurs chefs d’œuvres :
La basilique Santa Maria del Popolo est l’un des plus importants édifices de la Renaissance romaine, non seulement pour ses caractéristiques architecturales, mais aussi pour les peintures et sculptures qu'elle renferme qui en font un précieux musée d’art de la Renaissance.
On y trouve en particulier 2 célèbres toiles du Caravage (la Conversion de saint Paul et la Crucifixion de St Pierre).
La basilique San Augustino est un édifice de style renaissance achevé en 1446. Elle abrite un des chefs-d 'œuvres du Caravage, La Madone des Pèlerins (ci-contre).
A proximité du Panthéon, l'église St Louis des Français est l'église nationale des Français de Rome. Elle est consacrée à St Louis, roi de France. La nef est décorée dans le style baroque : stucs, dorures et marbre. En particulier, très beaux plafonds.
Mais l'essentiel de l'église est dans la chapelle Contarelli: un ensemble réalisé par le maître de la peinture baroque, Le Caravage, sur la commande du cardinal Matthieu Contarelli. 3 tableaux consacrés à la vie de St Matthieu : le Martyre de St Mathieu, St Mathieu et l'Ange ainsi que la Vocation de St Mathieu (ci-dessous).
L'église San Francesco a Ripa est une église située dans le quartier Trastevere. Elle fut construite au XVIIe siècle et dédiée à saint François d'Assise. Elle doit sa notoriété au fait qu'elle abrite une importante sculpture du Bernin : l'Extase de la bienheureuse Ludovica Albertoni.
L’église Saint-Ignace-de-Loyola a été construite entre 1626 et 1650 en hommage au saint fondateur de la Compagnie de Jésus, Ignace de Loyola, qui avait été canonisé quelques années auparavant. L’église est célèbre pour son immense fresque en trompe-l’œil de seize mètres de large sur trente-six mètres de long qui couvre le plafond de l'unique nef. Elle fut réalisée en 1685 par le peintre jésuite Andrea Pozzo. La fresque représente l’apothéose d’Ignace de Loyola et l’allégorie de l’œuvre missionnaire des Jésuites.
Construite au 17ème siècle, l’église Santa Maria della Vittoria est considérée comme l'un des baroques les plus achevés de Rome. Son intérieur comprend une unique nef avec un plafond orné des fresques de Gian Domenico Cerrini.
Cette église est célèbre pour sa statue du Bernin, l'Extase de sainte Thérèse, réalisée en 1652 pour le cardinal vénitien Federico Cornaro. De jour, la lumière éclaire Thérèse et l'ange de telle manière qu'elle semble venir des rayons de bronze à l'arrière-plan, accentuant le mystère de cette extase.
La basilique Santa Maria in Trastevere est l'une des plus anciennes églises de Rome, située dans le vieux quartier du Trastevere.
Elle fut probablement le premier lieu de culte chrétien officiellement ouvert au public.
La partie supérieure de la façade comporte une frise en mosaïque représentant une Vierge à l’enfant entourée de 10 femmes tenant des lampes, probablement une représentation des vierges sages.
Le portique fut reconstruit au XVIIIe siècle lors de la restauration de la façade. Sur son parapet, se dressent les sculptures des papes Calixte Ier, Corneille et Jules Ier, ainsi que du martyr Calépode. L’intérieur du portique conserve des fresques chrétiennes et des fragments de sarcophages du IIIe siècle. Des inscriptions d'époque romaine ont été insérées sur la façade, sous le portique.
L’intérieur de l’église a conservé sa structure basilicale à trois nefs du XIIème siècle. Les nefs sont séparées par des colonnes antiques de style ionique. Le sol en marquèterie de marbre est magnifique.
Mais ce sont les superbes mosaïques qui font la réputation de l’église Santa Maria in Trastevere. Au centre de l'abside sont figurées le Christ et la Vierge trônant, entourés de Saints. A l’extrême gauche, portant une maquette de l’église, on peut voir le commanditaire de l’église, le Pape Innocent II. Les 12 moutons représentent les apôtres entourant le Christ. A remarquer également le beau baldaquin à colonnes de porphyre de l’autel.
L’accès à l’église Santa Cecilia, également située dans le Trastevere, se fait par un joli petit jardin orné d’une fontaine surmontée d’un vase antique.
La façade conserve encore dans sa partie basse les colonnes antiques, ajoutées au XIIème siècle en même temps que le campanile. La partie supérieure de la façade est du XVIIIème siècle, baroque.
Sous l’autel, une très belle statue de marbre sculptée par Stefano Maderno représente Sainte Cécile, devenue la patronne des musiciens.
La Villa Borghèse est un parc municipal de 80 hectares. Il regroupe un ensemble d'institutions culturelles et de musées en particulier la Galerie Borghèse.
A la fin du XVIème siècle, la riche famille des Borghèse fait construire une villa décorée avec des fresques, des stucs et des décors en marbre polychrome dans le style caractéristique du XVIe siècle. Tout au long du XVIIème siècle, le cardinal Scipione Borghèse, grand mécène des artistes de l'époque et collectionneur passionné, va former l'une des plus grandes collections d'art italiennes qu'il va entreposer dans la ville Borghèse.
En 1902, l'état italien achète la villa pour la transformer en musée qui sera la galerie Borghèse. Installée sur deux étages et dans 20 salles décorées, la Galerie Borghèse est l'un des musées d’art les plus prestigieux du monde entier.
Le rez-de-chaussée est réservé aux sculptures. A noter en particulier la Venus Victrix d'Antonio Canova, surnommée Venus Borghèse. C'est la princesse Pauline Bonaparte, épouse de Camille Borghèse, qui a servi de modèle au sculpteur. L'œuvre fit scandale car la rumeur laissa entendre que la princesse avait posé nue ; la pause semi allongée, accoudé sur un coussin, est typique de la statuaire antique. La statue est en marbre : à noter le rendu de la souplesse du lit et le modelé du dos de Pauline.
David, armé d'une fronde, prêt à affronter Goliath, une œuvre en marbre de 1,70m du Bernin. Suivant les schémas du baroque, Bernin représente David quelques instants avant que celui-ci envoie la pierre qui tuera le géant. Bernin montre ici une expression d'effort intense aussi bien physique que mental (à gauche).
Une autre réalisation majeure du Bernin, Apollon et Daphné, est une statue en marbre de 2,43m. Pour se venger d'Apollon, qui s'est moqué de lui, Éros, dieu de l'amour décoche simultanément deux flèches, une en or sur le dieu lui-même, qui le rend fou amoureux de la belle Daphné, l'autre en plomb sur la nymphe, qui lui inspire le dégoût de l'amour. On ne peut que souligner la tension dramatique, l'impression de mouvement donnée par une construction en spirale, typique de l'art baroque en général et marque de fabrique du Bernin en particulier. Avec cette œuvre (à droite), celui-ci atteint un summum esthétique.
L'Enlèvement de Proserpine est une grande sculpture de marbre également du Bernin, sculptée en 1622. Le Bernin avait seulement vingt-trois ans à son achèvement. La statue illustre l'épisode du rapt de Proserpine, où celle-ci est enlevée et emmenée dans le monde souterrain par le dieu Pluton. On remarque la qualité du détail de la main prenant la cuisse de Proserpine et de la musculature du dos.Au 1er étage, d'abord des peintures de Raphaël avec la célèbre Dame à la Licorne, la mise au tombeau du Christ ou ce portrait d'homme.
Puis une salle qui ne présente pas moins de 8 œuvres majeures du Caravage. Son œuvre puissante et novatrice révolutionne la peinture du XVIIe siècle par son caractère naturaliste, son réalisme parfois brutal et l'emploi appuyé de la technique du clair-obscur allant jusqu'au ténébrisme. Il connaît la célébrité de son vivant et influence nombre de grands peintres après lui, comme en témoigne l'apparition du caravagisme.
Il obtient en effet un succès foudroyant au début des années 1600 : travaillant dans un milieu de protecteurs cultivés, il obtient des commandes prestigieuses et des collectionneurs de très haut rang recherchent ses peintures. Il meurt à 38 ans.
Ci-dessus 4 oeuvres majeures du Caravage, successivement :
Par ailleurs, d'autres peintures renommées sont présentées comme :
Comme prévu, petit retour aux Musées Capitolins pour compléter les œuvres que nous venons de voir à la galerie Borghèse.
Tout d'abord avec 2 œuvres majeures du Caravage (le Jeune St Jean Baptiste et la diseuse de bonne aventure) puis ce curieux buste du personnage biblique de la Méduse par Le Bernin.
Ensuite, les 9 salles du Palais des conservateurs où sont présentées de remarquables fresques du 16ème siècle. Dans la plus grande salle, sont présentées des fresques réalisées par Giuseppe Cesari et représentant l'histoire ancienne de Rome, de sa fondation à la République : le combat des Horaces et des Curiaces ou l'enlèvement des Sabines...
Dans la salle se trouvent également la statue honoraire du pape Urbain VIII, en marbre, du Bernin (exécutée entre 1635 et 1640). Cette salle est utilisée pour des cérémonies importantes : c'est par exemple dans cette salle que fut signé le Traité de Rome, instituant la Communauté Economique Européenne en 1957.
Depuis quelque temps déjà, le vieux quartier du Trastevere est devenu à la mode.
Son nom vient du latin "Trans Tiberim", ce qui signifie "au-delà du Tibre".
Le quartier a gardé son charme malgré son évolution touristique.
On y trouve encore des artisans, des petits commerçants, et quelques trattorias de cuisine traditionnelle.
Beaucoup d’artistes étrangers s’y plaisent aussi.
Située à l'une des extrémités de la Via Flaminia, la Piazza del Popolo fait partie des grandes places animées de Rome.
Ce bel ensemble comprend au nord la Porta del Popolo, percée dans la muraille d'Aurélien, et juste à côté l'église Sta Maria del Popolo, que nous avons déjà visitée ; au centre, un obélisque datant de l'époque de Ramsès II et rapporté d'Egypte par l'empereur Auguste pour orner le grand cirque Maximus.
Au sud, 2 églises jumelles, Santa Maria dei Miracoli et Santa Maria in Montesanto, encadrent le départ de la grande avenue du Corso.
Située en plein cœur historique de la ville, à proximité de la fontaine de Trevi, la Piazza di Spagnia est l'une des places les plus connues de Rome. Un lieu incontournable, qui attire énormément de monde venu se reposer sur les marches reliant la Piazza di Spagna à l'église de la Trinité des Monts.
La Piazza di Spagna doit son nom à la présence de l'ambassade d'Espagne qui s'est établie sur la place au XVIIème siècle. Sa réputation est due à la perspective de la fontaine de la Barcaccia et à l'église de la Trinité des Monts, en haut d'un très bel escalier construit au XVIIIème siècle. Celui-ci est devenu un lieu de repos et de rencontre pour les visiteurs.
Située en plein cœur historique de la ville, à proximité du Panthéon, la Piazza Navona est l'une des places les plus connues de Rome et la plus grande : c'est un lieu de passage obligé !
Construite à l'emplacement de l'ancien stade Romain de Domitien (81-96 après J.C), elle reprend la forme de la piste. Longtemps laissée à l'abandon, avant de devenir un marché, c'est le Pape Innocent X qui commande la rénovation de la place vers 1650.
La fontaine monumentale, qui orne le centre de la place est l'œuvre du Bernin.
Elle est consacrée à quatre fleuves, représentés par des statues, qui symbolisent les quatre continents : le Danube pour l'Europe, le Nil pour l'Afrique, le Rio de la Plata pour l'Amérique et le Gange pour l'Asie.
L'ensemble est surmonté d'un obélisque, provenant du cirque de Maxence.
Construite à la demande du Pape Clément XII, la Fontaine de Trévi est l’œuvre de Nicolas Salvi qui l'achève en 1762.
Cette fontaine monumentale, adossée à un palais, est une allégorie de l'Océan avec au centre, Neptune, se tenant sur un char en forme de coquille, tiré par deux chevaux marins, représentant l'eau violente (gauche) et l'eau calme (droite).
La fontaine de Trevi est l'un des monuments de Rome les plus assaillis de touristes.
Il est de coutume de jeter une pièce de monnaie par le bras droit en tournant le dos à la fontaine avant de quitter la ville éternelle, celui qui fait ce geste étant assuré de revenir dans la capitale italienne...
Mais l'argent jeté dans la fontaine attirait la convoitise des enfants du quartier qui prenaient les pièces à l'aide d'un aimant attaché au bout d'une ficelle, et de personnes qui en tiraient un moyen de subsistance. Depuis quelques années cette pratique est interdite, et la monnaie de la fontaine est désormais collectée par les autorités et reversée à des associations caritatives ; près d'un million d'euros par an sont ainsi récupérés, soit près de 2 000 euros par jour...!
La Fontaine de Trevi a servi de cadre pour de nombreux tournages de films ; le plus célèbre d'entre eux restant bien sur la Dolce Vita de Federico Fellini où Anita Ekberg prenait son bain dans la fontaine en robe du soir.
La Piazza Venezia est avant tout un nœud de circulation du centre de la capitale, grand carrefour d’où se rejoignent trois grandes avenues.
Pendant la période fasciste, Mussolini utilise le palais comme siège du gouvernement et appartement privé. C'est depuis le balcon du palais qu'il harangue régulièrement la foule, par exemple en 1940 lors de l'entrée en guerre de l'Italie au côté de l'Allemagne.
La place est dominée par la masse imposante du Vittoriano (le Monument à Victor Emmanuel II), adossé à la colline du Capitole.
Ce monument, affublé de nombreux surnoms tels que la "machine à écrire", le "gâteau de mariage", comporte de nombreux symboles de l'unification italienne : ainsi, les 16 sculptures du fronton représentent les régions d’Italie réunies.
Depuis près de 3.000 ans, Rome a su se maintenir au fait de l'art mondial grâce à des architectes, des peintres ou des sculpteurs exceptionnels, soutenus par des mécènes avisés et a accumulé un ensemble artistique sans égal dans le monde.
Sans l'art de Rome, la civilisation universelle perdrait de son éclat tant il parait évident que cette ville est intimement liée à l'histoire du monde et à la pensée artistique de l'occident.
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